L’islamologue Tariq Ramadan, incarcéré depuis le 2 février suite à son inculpation dans le cadre de plaintes pour viols déposées par deux femmes en France, a fait appel de sa détention provisoire. Selon des médias français citant des sources proches du dossier, ce recours devra être examiné jeudi prochain par la cour d'appel de Paris.
L'islamologue et universitaire suisse, 55 ans, avait été inculpé de viol et viol sur personne vulnérable et immédiatement incarcéré dans la prison de Fleury-Mérogis, près de Paris.
Un juge des libertés et de la détention (JLD) avait finalement ordonné, mardi dernier, son placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.
Les avocats de l’universitaire avaient pointé des problèmes de procédure qui auraient porté préjudice à Tariq Ramadan, réclamant à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, la saisine de l'Inspection générale de la justice (IGJ).
Ils se sont appuyés à cet effet sur une note transmise au parquet de Paris le 6 décembre dernier, faisant état, selon eux, de l'agenda de Tariq Ramadan, et qui prouverait «qu'il est impossible que les faits dénoncés» par l’une des deux plaignantes «aient été commis, comme elle le prétend, le 9 octobre 2009 dans l'après-midi à l'hôtel Hilton de Lyon, puisque Tariq Ramadan est arrivé à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry le 9 octobre 2009 à 18h35».
Fin octobre, deux femmes avaient déposé plainte contre l’universitaire qu’elles accusent de les avoir violées.
L’une accuse l’islamologue de l'avoir violée et frappée lors de leur unique rencontre dans un hôtel à Lyon en 2009, et la seconde d’avoir abusé d’elle dans un hôtel à Paris en 2012.■