Le secrétaire général des Nations-unies, Antonio Guterres (photo), a appelé lundi à Genève à "une application immédiate" de la résolution du Conseil de sécurité demandant une trêve de 30 jours en Syrie.
"La Ghouta orientale, en particulier, ne peut pas attendre. Il est temps de mettre un terme à cet enfer sur terre", a insisté Guterres à l'ouverture de la 37ème session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
Pour sa part, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad al Hussein, déplore que les conflits en Syrie, en République démocratique du Congo, au Burundi, au Yémen et en Birmanie soient "devenus quelques-uns des abattoirs d'êtres humains les plus prolifiques de l'époque récente parce qu'on n'a pas agi suffisamment pour empêcher ces horreurs".
Pour rappel, le régime de Damas a lancé il y a plus d'une semaine une campagne aérienne d'une rare violence contre la Ghouta orientale, dernier fief rebelle aux portes de la capitale, en prélude apparemment à une offensive terrestre pour reconquérir la zone.
Au moins 10 civils ont été tués lundi dans ce secteur lors de nouveaux raids aériens et des tirs de roquettes du régime, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Plus de 400 civils, dont une centaine d'enfants, ont trouvé la mort depuis dimanche dans l'enclave rebelle de la Ghouta orientale à cause des bombardements meurtriers du régime syrien.
Des ONG, organisations internationales et gouvernements se sont dits horrifiés par l'ampleur de ce pilonnage dans un pays pourtant ravagé depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 340.000 morts.■