L’information nous vient du très sérieux journal français Le Point, particulièrement de son directeur adjoint de la rédaction, Jérôme Béglé. Selon lui, Marion Le Pen, qui a surpris tout le monde en annonçant sa retraite politique, va émigrer… en Afrique. Il ira précisément «travailler en Afrique avec son père, Samuel Maréchal». Ce dernier était «autrefois cadre du Front national qui a pris ses distances et qui s’est remarié avec une descendante de Félix Ouphouët-Boigny (défunt président ivoirien, ndlr)», confie Béglé, précisant que la jeune retraitée politique va donc «s’installer en Côte d’Ivoire pour revenir dans 5, 10 ou 15 ans». Cela lui permettra certainement, fait-il remarquer, d’avoir «une meilleure compréhension du monde».
Oui, cette meilleure compréhension du monde, Marion Le Pen et son clan en ont besoin pour se départir de cette vision étriquée et tronquée qu’ils en ont. Il faut donc l’encourager à aller en Afrique pour se rendre compte qu’«on ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l’autre pour se révéler». Ce n’est qu’en y séjournant qu’elle pourra appréhender le sens profond de ce proverbe africain.
Rien que pour cela, on pourra ne pas qualifier Marion Le Pen d’émigrée, mais d’expat (sic !). C’est beaucoup plus convenable, n’est-ce pas ?
Rien que pour cela, on pourra consentir qu’elle… s’expatrie donc, alors qu’elle s’est toujours battue contre l’immigration.
Rien que pour cela, on pourra tolérer qu’elle aille piquer le job qui devait revenir à un Ivoirien (sic !).
A son retour du pays de l’attiéké et de l’alloco (succulents mets ivoiriens), on espère que sa vision de l’Afrique et des Africains va changer. Néanmoins, en tant que mère célibataire, si elle s’acoquine avec l’un des nombreux descendants du «père» de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, c’est encore mieux (sic!).
D. W.