La Palestine souffre de l’occupation israélienne. Trop.
Faisant fi des protestations de la communauté internationale, Israël poursuit sa politique sauvage de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, au mépris du droit international.
Le dernier rapport publié lundi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) donne une idée sur l’ampleur des dégâts causé par Israël.
La CNUCED estime ainsi à environ 47,7 milliards de dollars (43 milliards d'euros) les pertes budgétaires totales subies par le peuple palestinien entre 2000 et 2017 en raison de l'occupation israélienne.
Ce chiffre, qui équivaut à trois fois la taille de l'économie palestinienne en 2017, est en constante augmentation, fait observer la CNUCED dans un rapport sur "les coûts économiques subis par le peuple palestinien à cause de l'occupation".
D'après la CNUCED, ce montant inclut 25 milliards d'euros d'intérêts courus et six milliards d'euros de pertes de recettes fiscales palestiniennes.
Le rapport précise, par ailleurs, qu'un tel montant aurait permis de combler par deux fois le déficit budgétaire du gouvernement palestinien estimé à 16 milliards d'euros sur la même période.
Si les 43 milliards d'euros de pertes avaient été investis judicieusement dans l'économie palestinienne en proie à une grave crise financière, ils auraient permis de créer deux millions d'emplois sur une période de 18 ans, soit environ 110.000 par an.
Le rapport attribue ces pertes aux mesures imposées par l'occupation israélienne, notamment des restrictions à la libre circulation des personnes et des biens palestiniens, le contrôle par Israël de la zone "C" en Cisjordanie et de tous les points de passage frontaliers, la privation du peuple palestinien de son droit d'utiliser librement ses terres, ses ressources naturelles et ses ressources humaines et la privation du gouvernement palestinien d'un contrôle significatif de ses ressources fiscales.