Dans l’un de ses derniers rapports, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit une baisse de la demande pour son pétrole brut l’année prochaine, en raison d’un ralentissement de la croissance de la consommation et d’une hausse des extractions de ses concurrents, laissant présager le retour d’une offre excédentaire malgré l’accord d’encadrement de la production.
Selon ses premières prévisions pour l’année 2019, l’Organisation estime que la demande mondiale de brut couverte par ses 15 pays membres sera en moyenne de 32,18 millions de barils par jour (bpj) l’an prochain, soit 760.000 bpj de moins que cette année.
En juin, la production pétrolière de l’OPEP a augmenté de 173.000 bpj à 32,33 millions de bpj, précise le rapport, citant des chiffres de l’organisation provenant de sources secondaires.
Ce qui représente un taux de conformité au pacte de réduction de la production de l’ordre de 130%.
La production de juin est supérieure de 150.000 bpj à la demande moyenne attendue par l’OPEP pour son pétrole l’an prochain, suggérant un léger excédent sur le marché si le cartel continue d’extraire au même rythme, toutes choses égales par ailleurs.
La demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,45 million de bpj, soit moins que cette année, en raison du ralentissement de la croissance économique.
La perspective d’une baisse de la demande de bruts extraits par l’OPEP permettrait au cartel de faire face à toute poussée inattendue de cette même demande, selon le rapport.
L’OPEP et ses partenaires, dont la Russie, ont convenu à l’issue de leur réunion ministérielle tenue les 22 et 23 juin dernier à Vienne, de respecter à 100% l’accord entré en vigueur en janvier 2017, alors qu’ils avaient jusqu’ici réduit leur production plus fortement que ne le prévoyait ce pacte, avec un taux de conformité au-delà de 160%.■