La Cour d'appel de Tunis a rejeté, mardi, de nouveau, la demande de libération du candidat au second tour de l’élection présidentielle anticipée, Nabil Karoui, a annoncé Haykel Makki, membre du comité de défense.
"Malheureusement, la chambre d'accusation (...) a refusé la demande de libération" de Karoui, arrêté le 23 août dernier pour suspicion de blanchiment d’argent et d'évasion fiscale, suite à une plainte déposée contre lui par l'organisation "I Watch", a précisé Kamel Ben Messoud dans des déclarations à la presse.
La campagne électorale de Karoui lors du premier tour de l’élection présidentielle anticipée a été menée, en son absence, par son parti "Qalb Tounes" (au Cœur de la Tunisie).
Les deux candidats Kais Saïd et Nabil Karoui s’affronteront au deuxième tour de la présidentielle, prévu le 13 octobre.
Poursuivi depuis 2017 pour blanchiment d'argent et évasion fiscale, le magnat des médias Nabil Karoui a été placé en détention préventive le 23 août.
Toutes ses demandes de libération ont été rejetées jusque-là. La date de son arrestation, 10 jours avant le début de la campagne, avait suscité des interrogations sur une "instrumentalisation de la justice par le politique".
Le parti de Karoui, mais aussi l'Instance chargée des élections en Tunisie (ISIE), des observateurs internationaux et nombre de responsables politiques ont appelé à ce que le candidat incarcéré puisse faire campagne de façon équitable pour le second tour.■