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Maroc : Plus d’un million de bovins-ovins et 1.724 tonnes de viande importés

Maroc : Plus d’un million de bovins-ovins et 1.724 tonnes de viande importés

Les prix des viandes rouges et blanches restent toujours élevés, bien que les efforts d’importation se poursuivent.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a déclaré lundi, lors d’une séance à la Chambre des représentants, que les initiatives entreprises par son département ont permis de maintenir un approvisionnement régulier des marchés.

Ces efforts ont contribué à atténuer certaines répercussions négatives, notamment en stabilisant les prix de la majorité des produits agricoles cette année.

Répondant à une question orale sur la hausse des prix de la viande sur les marchés marocains, le ministre a mis en avant plusieurs mesures importantes, telles que la suspension des droits d’importation et de la TVA sur les bovins, ovins, caprins, camélidés et viandes rouges.

Ces dispositions visent à garantir un approvisionnement équilibré du marché local tout en encourageant une baisse des prix.

El Bouari a également évoqué l’interdiction de l’abattage des femelles bovines destinées à la reproduction, une initiative clé pour préserver le cheptel national.

D’autres mesures incluent l’exonération des droits de douane sur l’importation de poussins d’un jour, le soutien financier aux investissements dans des équipements modernes (réfrigération, unités de production, installations pour le séchage des déjections avicoles), ainsi que la promotion des abattoirs industriels pour volailles et des unités de valorisation des produits avicoles.

Le ministre a aussi mentionné un programme d’urgence dédié aux cultures de base, notamment les céréales, légumes essentiels et betteraves sucrières, ainsi qu’aux engrais azotés.

Ce programme a permis de réduire les prix des légumes de base et d’atténuer la pression sur le cheptel.

Concernant les importations, il a précisé qu’environ 167.000 bovins, 906.000 ovins et 1.724 tonnes de viande ont été importés.

Les quantités de poules pondeuses et de dindes importées ont également augmenté de 17% par rapport à 2024.

Dans ce contexte, il a annoncé une baisse des prix de certains produits par rapport à janvier 2024 : les tomates (-8 %), les pommes de terre (-15 %), les oignons (-30 %) et les œufs (-6 %).

Toutefois, les prix des viandes rouges et blanches restent élevés, bien que les efforts d’importation se poursuivent.

A cet égard, le champ d’importation a été élargi à plus de 45 pays, avec lesquels des accords de sécurité sanitaire ont été signés.

Des discussions sont également en cours avec plusieurs pays voisins, notamment en Europe, pour simplifier les démarches.

Par ailleurs, El Bouari a souligné qu’aucune perturbation majeure n’a été enregistrée dans la production de viande blanche, attribuant la hausse des prix à une augmentation de la demande en volaille, en raison de son coût relativement inférieur à celui de la viande rouge.

Concernant le dialogue avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, il a été décidé d’augmenter la production de poussins, bien que les impacts sur le marché nécessitent du temps.

Enfin, le ministre a mis en lumière la complexité de la problématique des prix, qui implique divers acteurs, notamment les ministères, les autorités locales et les collectivités.

Une réunion avec les ministères de l’Intérieur et du Commerce et de l’Industrie est prévue pour discuter de solutions concrètes afin de réduire les écarts de prix entre les abattoirs, les marchés de gros et les points de détail.

 

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