Le gouvernement multiplie les initiatives afin de contenir les prix des viandes rouges au Maroc, qui connaissent une flambée depuis plusieurs mois.
Ainsi, le projet de Loi de Finances 2025 prévoit de suspendre jusqu’au 31 décembre 2025, le droit d’importation appliqué aux :
– animaux domestiques vivants des espèces bovine, ovine, caprine et camélidé dans la limite d’un contingent fixé respectivement à 150.000 têtes, 700.000 têtes, 20.000 têtes et 15.000 têtes;
– les velles reproductrices et les génisses dans la limite d’un contingent de 20.000 têtes pour chaque catégorie ;
– viandes et abats des animaux domestiques des espèces bovine, ovine, caprine et camélidé fraîches ou réfrigérées ou congelées dans la limite d’un contingent de 40.000 tonnes ;
– riz cargo importé par les industriels du secteur, relevant de la position 1006.20.90.00 du tarif des droits d'importation dans la limite d’un contingent de 55.000 tonnes ;
– huile d'olive de qualité vierge et extra vierge, relevant respectivement des positions 1509.20.00.00 et 1509.30.00.00 du tarif des droits d'importation dans la limite d’un contingent de 20.000 tonnes.
L’objectif principal de cette mesure est de freiner la hausse des prix qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages.
La crise du cheptel marocain, affaibli par les sécheresses successives, a également provoqué une baisse de la production de viande, exacerbant ainsi l'augmentation des prix.
Pour rappel, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a tout récemment autorisé l'importation de viande congelée pour répondre à la hausse des prix.
Toutefois, ces mesures ne sont qu’un palliatif temporaire. Pour assurer une stabilité à long terme, des efforts plus structurels seront nécessaires, notamment en matière de gestion des ressources hydriques et de soutien à l’agriculture.
Pour l'heure, cette mesure représente une bouffée d'oxygène pour les consommateurs marocains, fortement impactés par l’inflation sur les produits alimentaires de base.