Les précipitations enregistrées ces dernières semaines sur la quasi-totalité du pays auront un impact positif sur la campagne agricole. C'est ce qu'affirme, ce jeudi, le ministère de l'Agriculture dans un communiqué, précisant que le couvert végétal des parcours affiche actuellement un bon niveau.
L’état de développement de la biomasse végétale est également prometteur, laissant présager une production fourragère satisfaisante pour la couverture des besoins du cheptel national, avec le maintien des prix des aliments de bétail à des niveaux normaux, souligne la tutelle.
Le ministère assure en outre que les cultures d’automne ont connu une importante dynamique appuyée par les récentes précipitations, notant que sur une surface de sol travaillée de 4,93 millions d'hectares, la superficie emblavée totalise 4,68 millions d’hectares, dont 10% en irrigué dominés par les céréales à 88%, suivis des fourrages (8%) et des légumineuses (4%).
Pour les cultures sucrières, la superficie semée en betterave à sucre est d’environ 48.300 ha, soit 86% du programme, et les emblavements en semences monogermes représentent 95% des réalisations.
Pour la canne à sucre, la superficie semée s’élève à 12.409 Ha, ajoute le ministère qui s’attend, en cas de confirmation des prévisions pluviométriques annoncées pour les semaines à venir, à ce que le niveau des ressources permette un rattrapage du décalage de cycle occasionné par l’arrivée tardive des pluies.
Faisant observer que les cultures en place ont pu bénéficier de la combinaison des pluies, avec le phénomène du froid qui les met en situation de faible demande climatique et favorise le développement des racines, le ministère indique que ces conditions sont aussi très bénéfiques pour les cultures arboricoles et particulièrement les rosacées.
Le ministère souligne, d’autre part, l'importance pour les agriculteurs de veiller à assurer l’entretien des principales cultures en place à travers le désherbage, l’épandage des engrais, notamment azotés, et la préparation pour l’installation des cultures de printemps (tournesol, pois chiche, maïs,…).
Compte tenu des conditions climatiques favorables au développement des maladies, le dispositif de surveillance phytosanitaire et le programme de sensibilisation des agriculteurs sur l’importance des traitements phytosanitaires contre ces maladies seront renforcés.
Le ministère rappelle aussi avoir pris, comme à chaque campagne dans le cadre du Plan Maroc Vert, toutes les dispositions nécessaires permettant d’assurer la disponibilité des intrants agricoles et la mobilisation des agriculteurs et tous les acteurs du secteur pour le bon déroulement de la campagne.
L’approvisionnement en intrants agricoles de bonne qualité a été assuré en quantités suffisantes, assure-t-il, notant que malgré le retard des précipitations au démarrage de l’actuelle campagne et l’utilisation par les agriculteurs de leurs propres semences communes issues de leur bonne production céréalière de la campagne précédente, les ventes globales de semences certifiées ont réussi à totaliser 840.000 quintaux.
Il assure en outre que la campagne d’exportation se poursuit dans de bonnes conditions : pour les primeurs, les volumes exportés se situent à 361.000 tonnes au 16 janvier 2018, soit une hausse de 5% par rapport à la campagne précédente à la même date.
Les réalisations de la tomate représentent près de 63% des exportations globales en produits maraîchers, avec un volume de près de 227.000 T, enregistrant une hausse de 5% par rapport à la campagne précédente à la même date. Pour les agrumes, les exportations totalisent 329.000 tonnes, maintenant leur niveau de la campagne précédente à la même date, alors que les agrumes petits fruits en représentent près de 93%.
Au 16 janvier 2018, le cumul pluviométrique moyen national a atteint 132,7 mm, réduisant ainsi le déficit à 25% par rapport à une campagne moyenne à la même date. Au démarrage de la période des semis, ce déficit était de 61%.
La réserve des barrages à usage agricole s’est ainsi améliorée, se situant à 4,62 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 35%.
La fonte des neiges ainsi que les écoulements devraient dans un deuxième temps contribuer à accroitre leur niveau de remplissage. Ces ressources contribueront également à la reconstitution des nappes phréatiques.