Le Groupement professionnel des prestataires de l’événementiel au Maroc, GPPEM, a élaboré un plan de relance qu’il a partagé avec les autorités et les donneurs d’ordres, les invitant à réagir afin d’éviter des dégâts catastrophiques sur le secteur.
Dès début mars, le GPPEM a mis en place un ensemble de mesures pour soutenir les prestataires de l’Ecosystème de l’industrie de l’événementiel (EIE), particulièrement les PME/TPE et les employés.
Aujourd’hui, un plan de relance a été élaboré afin d’identifier les mesures qui pourraient sauver le tissu industriel de l’événementiel.
"Il est important de souligner que les retombées économiques de l’écosystème de l’industrie de l’événementiel (CA direct + induit) sont de 63 milliards de dirhams, ce qui représente 5% du PIB.
Avec près de 5.000 entreprises et 190.000 emplois directs et indirects, l’EIE doit avoir une grande place dans le plan de relance national", précise Aziz Bouslamti, président du GPPEM.
Déjà, l’interdiction des rassemblements et des événements pour des raisons de sécurité sanitaire, que le GPPEM a encouragée, a ébranlé tout l’écosystème de l’industrie de l’événementiel dès le mois de mars.
Aujourd’hui, l’avenir reste incertain, car le déconfinement sera certainement partiel et l’organisation d’événements de tous genres semble hypothétique et non prioritaire.
Le GPPEM fait appel à son ministère considéré de tutelle, celui de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique pour qu’il soutienne l’écosystème de l’industrie de l’événementiel.
D’un autre côté, le Groupement lance un appel à tous les grands donneurs d’ordre publics et privés pour les inciter à maintenir une partie de leurs événements, suivant des conditions sanitaires à établir en étroite collaboration avec les autorités compétentes, ou au moins les reporter.
Il est aussi important de mettre en place des mesures qui permettront de maintenir la commande publique, qui est vitale pour la survie de l’industrie événementielle.
Ceci permettra d’éviter les faillites d’entreprises et les pertes d’emplois.
"Nous nous attendons à une baisse de +70% du chiffre d’affaires de l’EIE, entrainant une perte de près de 150.000 emplois, si rien n’est fait durant les prochaines semaines.
En plus de l’aspect socioéconomique, le Maroc risque de perdre en quelques mois ce qu’il a construit en quelques décennies, un savoir-faire qui permet au Royaume de briller au niveau international par la promotion de la marque Maroc et du Made in Morocco.
Il ne faut pas oublier que l’expertise événementielle marocaine contribue de manière significative à drainer des devises, elle évite aussi de faire appel aux opérateurs internationaux et ainsi de faire sortir ces mêmes devises", annonce Aziz Bouslamti, président du GPPEM.
Se voulant réaliste et non alarmiste, le GPPEM lance un appel au gouvernement pour que ses doléances fassent l’objet d’une attention particulière et de mesures concrètes qui permettront de sauver les milliers d’emplois et les centaines d’entreprises. Les professionnels de l’écosystème de l’industrie de l’événementiel ne pourront survivre à cette crise sans le soutien des autorités.
Après étude des diverses perspectives d’avenir, qui semble assez morose, le GPPEM a identifié des propositions qui s’articulent autour d'une hypothèse décisive et de cinq leviers.
L’hypothèse décisive : le maintien de la commande publique est vital pour la survie de l’écosystème de l’industrie événementielle.
Il permettra d’éviter les faillites d’entreprises et les pertes d’emplois.
Le GPPEM a identifié cinq leviers pour relancer le secteur :
1. La commande publique;
2. La communication et la promotion;
3. Le sanitaire;
4. Le fiscal et le social;
5. Le bancaire.