Les questions d’égalité entre homme et femme sont toujours d’actualité aussi bien dans les pays développés que ceux en passe de le venir, à l’instar des pays de la région MENA. Le Maghreb affiche l’un des taux d’activité des femmes les faibles au monde, soit 20%.
Concernant le Maroc, ce taux s’est dégradé en comparaison aux années 2000 pour se situer actuellement au même niveau que celui de la région.
Ces chiffres montrent que des efforts doivent être déployés à l’échelle régionale, voire mondial afin d’assurer l’autonomie financière de la gente féminine qui représente près de 50% de la population mondiale.
En cela, les femmes ne possèdent que 1% de la richesse mondiale. Or, nombreuses sont les études qui prouvent que l’exclusion économique, politique et sociale des femmes constitue un obstacle à la création de richesse.
A titre illustratif, un taux d’activité des femmes égal à celui des hommes au Maroc pourrait augmenter le revenu par habitant de 50%.
C’est pour débattre de ce sujet que s’est déroulée ce vendredi à Casablanca une rencontre organisée par la CGEM et la Société financière internationale (groupe Banque mondiale) sous le thème : «Favoriser la croissance grâce à la participation des femmes à la vie économique».
«Il faut mettre en place des mesures plus décisives afin de promouvoir l’entrepreneuriat féminin», suggère Leila Channawi, présidente de la Commission financement des entreprises de la CGEM, qui regrette que les Marocaines ne représentent que 10% des chefs d’entreprises au Maroc.
La manifestation, dont l’objectif majeur était de générer des recommandations allant dans le sens de l’inclusion économique des femmes du Maghreb, a servi la SFI de tribune pour la présentation de la 5ème édition du rapport intitulé : «Les femmes, l’entreprise et le droit».
Ce document, qui porte sur l’étude de 189 pays, met en évidence, entre autres, les multiples obstacles juridiques à l’autonomisation économique des femmes. A noter que 75% des économies analysées restreignent les droits de propriété de la gente féminine.■
M. Diao