La capacité de stockage totale disponible au Maroc en Gasoil et Essence a atteint à fin 2023 près de 1,47 million de tonnes, dont 86% concerne le gasoil, en accroissement de près de 12% en glissement annuel, et de plus de 33% par rapport à 2020, indique le Conseil de la Concurrence.
Les capacités de stockage des neuf sociétés actives sur les marchés de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du gasoil et de l’essence, n’ont connu aucun changement entre 2022 et 2023, à l’exception d’un seul opérateur, qui a enregistré une augmentation substantielle de plus de quatre fois, passant de 47.000 tonnes en 2022 à 200.000 tonnes à 2023, précise le Conseil de la concurrence dans un Reporting relatif au suivi des engagements pris par les sociétés de distribution en gros du Gasoil et d’Essence dans le cadre des accords transactionnels conclus avec le Conseil.
Cette évolution s’est traduite par une amélioration de 10 points (13,6% vs 3,6%) de la part de marché de cet opérateur en capacité de stockage et par une baisse des parts de marché des autres opérateurs sur ce segment de marché, souligne le Conseil.
Et de relever qu’entre 2022 et 2023, le marché de l’importation et de stockage du Gasoil et d’Essence a enregistré l’entrée de six nouveaux opérateurs, qui disposent chacun, d’une capacité de stockage de 2.000 tonnes, soit au total 0,82% de la capacité de stockage totale du marché.
S’agissant du segment de la distribution, il a enregistré l’entrée de six nouveaux opérateurs entre 2022 et 2023, ayant obtenu l’agrément provisoire de reprise en raffinerie de produits pétroliers liquides pour exercer l’activité de distribution, ce qui porte le nombre total des opérateurs actifs sur ce segment à 35 opérateurs à fin 2023.
A rappeler que le Conseil de la concurrence, réuni en collège le 13 novembre 2023, avait approuvé les accords de transaction conclus avec neuf sociétés actives sur les marchés de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du gasoil et de l’essence et leur organisation professionnelle.
Ces accords prévoient, en plus du paiement d’une amende transactionnelle, la souscription, par chacune des sociétés concernées ainsi que leur organisation professionnelle, à un paquet d’engagements comportementaux visant à répondre aux préoccupations de concurrence soulevées par le Conseil et, par conséquent, améliorer le fonctionnement concurrentiel du marché des hydrocarbures.
Parmi ces engagements, la communication par chacune des sociétés concernées d’un reporting trimestriel permettant le suivi de l’activité d’approvisionnement, de stockage et de distribution du gasoil et de l’essence