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Maroc - Afrique subsaharienne : Ces chiffres qui donnent le tournis !

Maroc - Afrique subsaharienne : Ces chiffres qui donnent le tournis !
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Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne connaissent une tendance haussière depuis 2009 enregistrant une croissance annuelle de 12,8% entre 2000 et 2015."Cependant, le poids de l’Afrique subsaharienne dans le commerce extérieur du Maroc demeure faible en comparaison avec ses autres partenaires tels l’Union européenne ou la région MENA- à moindre mesure", explique OCP Policy Center dans sa dernière étude, précisant qu'à titre de comparaison, le commerce avec ces derniers a représenté 56,7% et 15,3% respectivement du commerce total du Maroc en 2015, contre uniquement 3,4% avec l’Afrique subsaharienne. Cette tendance peut être expliquée par la faiblesse des infrastructures des marchés financiers africains, la non application des protocoles commerciaux et la quasi absence de lignes directes de transport terrestre ou maritime.
Par ailleurs, indique l'étude, les relations commerciales entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne sont asymétriques, étant donné qu’elles bénéficient davantage au Maroc. Ainsi, sa balance commerciale avec le continent est devenue excédentaire depuis 2008. Le solde a effectivement atteint 992,3 millions de dollars en 2015 (soit 1% du PIB), après avoir enregistré des montants de 1.091,5 et 981,5 millions de dollars en 2014 et 2013 respectivement. En outre, alors que les exportations du Maroc vers l’Afrique subsaharienne connaissent une tendance haussière depuis 2009, les importations ont quant à elles suivi une tendance baissière dans un premier temps entre 2012 et 2014, pour rebondir en 2015, enregistrant un taux de croissance de 70%. Une autre tendance positive réside dans l’accroissement du nombre de produits exportés par le Maroc vers l’Afrique subsaharienne. En effet, le Royaume exporte désormais près de 187 produits vers celle-ci contre uniquement 83 produits en 1995.

 

La Côte d'Ivoire premier bénéficiaire des IDE
Le Maroc est devenu la troisième destination pour les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique en 2014, réalisant une croissance de 52,3% dans les nouveaux projets par rapport à l’année précédente. En 2015, il s’accapare la seconde place dans le classement de l’AAI (Africa Attractiveness Index) élaboré par le cabinet d’audit financier EY, juste derrière l’Afrique du Sud, traduisant ainsi l'avantage d'un environnement relativement favorable aux entreprises et d'une bonne infrastructure qui attirent les investisseurs étrangers.
Bien que la différence entre les flux d’IDE entrants et sortants du Maroc soit très considérable, les données récentes illustrent une tendance croissante des investissements sortants. "A titre d’exemple, la part des stocks d’IDE sortants dans le PIB est passée de 3,8% en 2014 à 4,4% en 2015. Une grande part de ces flux est destinée à l’Afrique subsaharienne", souligne l'étude.

 

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Au cours des dernières années, le Maroc est devenu lui-même un acteur à part entière dans l’investissement sur cette partie du continent. En 2015, 40% du total des IDE marocains à l’étranger sont destinés à l’Afrique subsaharienne, le positionnant ainsi comme l’un des pays investissant le plus dans le continent, derrière le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria. Cette tendance traduit également l’ampleur que prend l'investissement intra-africain. "En effet, les investisseurs africains ont presque triplé leur part des projets d'IDE au cours de la dernière décennie, passant de 8% en 2003 à 22,8% en 2013", note l'étude.
La Côte d’Ivoire, l’île Maurice et le Mali sont les trois premières destinations des IDE marocains entre 2011 et 2015. En 2015, les 5 principaux pays récipients des IDE marocains sont l’Ile Maurice, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Sénégal et la Mauritanie.

 

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Les investissements marocains en Afrique subsaharienne portent principalement sur des secteurs se caractérisant par une forte valeur ajoutée, à l’instar des secteurs bancaires, des télécommunications ou l’industrie et sont portés par des entreprises/banques telles que Maroc Telecom, Attijariwafa Bank, BMCE, BCP et la RAM, précise OPC Policy Center. Le secteur bancaire demeure le premier destinataire des IDE. La part du secteur des télécommunications, quant à elle, est passée de 9% en 2011 à 21% en 2015, s’accaparant ainsi la seconde place, alors que celle du secteur de l’industrie a reculé de 22% à 12% entre les deux années considérées. Les IDE à destination du secteur immobilier ont réalisé une croissance importante, avec une part qui est passée de 2% à 11%, le plaçant ainsi à la 4ème place.■

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