Selon les résultats de la dernière enquête FINDEX de 2014, seulement 29% des adultes dans le monde arabe ont accès aux services financiers formels contre 69% en Asie de l'Est et au Pacifique. C’est, entre autres, ce qu’a déclaré le wali de Bank Al-Maghrib et président de la 40ème session du Conseil des gouverneurs des Banques centrales arabes, Abdellatif Jouahri (photo), à l’occasion du Forum mondial sur les politiques d'inclusion financière, tenu le 14 septembre 2017 à Sharm Sheikh (Egypte).
Selon lui, «ce taux ne dépasse pas 24% pour ce qui est des femmes et est seulement de 7% pour les populations à bas revenus et les jeunes de 15 à 24 ans. Sans tenir compte des migrants et des réfugiés, dont le nombre ne cesse d’augmenter dans notre région, et qui semblent être exclus du système financier formel». Par ailleurs, précise Jouahri, «il s’avère qu’uniquement une PME sur cinq dispose d’un crédit, même si elles représentent plus de 80% du tissu économique de la région et que leur besoin dépasse de plus de trois fois l’offre de financement».
Ces chiffres masquent, de plus, des disparités significatives entre les pays de la région. A titre d’exemple, si le taux de bancarisation dans certains pays ne dépasse pas 10%, ce taux excède 70% dans d’autres. Au Maroc, le taux de bancarisation a atteint 70% à fin 2016, alors qu’il ne dépassait pas 25% dix années plus tôt, précise Jouahri.■