Des participants à une rencontre organisée, samedi à Rabat, sous le thème "Les femmes Adoul entre équité et discrimination", ont indiqué que l'accès de la femme marocaine à cette profession est tributaire d'une approche globale et de la mise à niveau des professions des auxiliaires de justice.
Lors de cette rencontre organisée par le Conseil régional des Adouls de Rabat, en partenariat avec le ministère de la Justice, les intervenants ont souligné la nécessité de la contribution de la société civile et de l'interaction avec les associations et organismes d'intérêt commun afin de poursuivre les projets régissant les différentes professions judiciaires et faciliter l'accès des femmes à la profession de Adoul.
Les intervenants ont affirmé que le nouveau projet sur la profession des Adouls comprendra des nouvelles dispositions concernant la profession et les conditions d'exercice ainsi que les compétences y afférentes, à même de développer la profession afin de l'intégrer dans les domaines d’intérêt économique et social, en adéquation avec le développement que connais le Royaume dans tous les domaines.
Ils ont également mis en évidence la levée par le Maroc des réserves sur la discrimination entre les sexes et la facilitation de l’accès des femmes à tous les domaines, notamment social, économique et politique, à même de leur permettre de contribuer de manière notable au développement escompté.
Les intervenants ont ajouté que cette profession, étroitement liée au volet religieux et doctrinal et caractérisée par l'intersection de plusieurs domaines de compétence liés à la jurisprudence des transactions, n'est pas uniquement du ressort des hommes, notant que cette fonction constitue un pas vers la modernisation, le développement et l'intégration des femmes dans l'environnement socioéconomique.
Selon le rapport annuel du ministère de la Justice de 2017, le taux des femmes notaires exerçant dans le Royaume s'élève à 45% (817 femmes), 13% des femmes huissiers de justice (185) et 49,25% femmes greffiers de justice (7.134).
Par ailleurs, le document a mis en exergue la nécessité d'améliorer la profession de Adoul au profit des femmes, par le biais de garanties prévues par la loi afin de leur permettre de s'engager activement et sérieusement dans la réforme de la justice et pallier aux lacunes de la Loi n° 16-03 relative à la profession de Adoul.