Le fonctionnement des établissements d'enseignement français au Maroc a été perturbé ce lundi 27 novembre en raison d'un mot d'ordre d'arrêt de travail lancé par l'ensemble des organisations syndicales des personnels et des enseignants. Selon les organisateurs, «l’appel au boycott s’est soldé par une réussite à 100%». Des sit-in de protestations ont été aussi organisés dans tous les établissements français au Maroc contre la suppression de 500 postes sur 3 ans.
Les fédérations et associations de parents d’élèves se sont aussi mobilisés pour soutenir cette initiative. «Nous sommes particulièrement attentifs aux conditions de travail ainsi qu’aux moyens et ressources qui sont octroyés aux enseignants du système d’enseignement français au Maroc pour mener à bien leur mission, car ils ont des conséquences directes et lourdes sur la qualité de l’enseignement de nos enfants et sur le rayonnement de la langue française», estiment-elles, précisant que «sur ce sujet, force est de constater que la situation ne cesse de se détériorer depuis quelques années».
Motifs de la colère : les dernières annonces de réduction drastique du budget de l’AEFE (baisse du budget alloué à l’agence de 33 M€, remontées sur frais d’écolage de 9% au lieu de 6%, fermetures de postes d’enseignants détachés qui entraîneront le recrutement d’enseignants locaux sans formation préalable...) qui «entraîneront des hausses de frais d’écolage et une baisse de la qualité de l’enseignement».
A noter que le Conseil d’administration de l'AEFE, qui se tient ce jour, traitera aussi des questions budgétaires et s’inquiète de la suppression de postes de résidents, des crédits et de la baisse du budget.