À la suite des manifestations qui ont secoué plusieurs villes marocaines ces dernières semaines, le mouvement de la Génération Z (Gen Z) a diffusé un manifeste dans lequel il exprime son désenchantement vis-à-vis des institutions et formule une série de revendications jugées « essentielles et légitimes ».
Dans ce texte, les jeunes affirment avoir « perdu confiance dans les gouvernements successifs », évoquant « un long cumul de promesses non tenues et de responsabilités trahies ». Ils insistent sur le fait que leurs demandes « ne sont ni des caprices ni des luxes », mais relèvent de droits fondamentaux.
Les principales revendications
Le manifeste, présenté comme la voix d’« une génération consciente, connectée et instruite », met en avant plusieurs priorités :
• la protection des libertés publiques, notamment la liberté d’expression et de manifestation pacifique ;
• la mise en place d’une santé publique de qualité et accessible ;
• un enseignement gratuit et performant pour tous ;
• la reddition des comptes pour les responsables de corruption et de détournement de richesses nationales.
Le texte revient également sur la gestion sécuritaire des manifestations. Le mouvement dénonçe « un recours disproportionné à la force », qui aurait entraîné des victimes et des arrestations. Les auteurs rappellent les dispositions de l’article 231 du Code pénal qui interdit tout usage illégal de la violence par des agents de l’autorité.
Enfin, la Génération Z conclut son appel en soulignant que ses mobilisations sont le fruit « d’un sentiment profond d’injustice et de marginalisation ». Selon le manifeste, l’absence de réformes structurelles et de volonté réelle ne ferait qu’« accroître la légitimité des protestations et leur extension ».
Le texte se veut à la fois « un message d’espérance » pour un Maroc plus juste et plus inclusif, et « un avertissement » contre la poursuite de la corruption et du manque de responsabilité, jugés incompatibles avec les aspirations de la jeunesse.
