Les entreprises britanniques et européennes feront face à des coûts annuels supplémentaires d'environ 65 milliards d'euros si aucun accord de libre-échange n'est trouvé pour l'après-Brexit.
Selon le cabinet de consultants Oliver Wyman, les sociétés implantées dans l'UE devront payer près de 35 milliards d'euros en barrières tarifaires et non tarifaires si la Grande-Bretagne quitte le bloc sans accord.
A l'inverse, exporter à destination de l'UE coûtera 30 milliards d'euros par an aux entreprises britanniques. "Cette augmentation des coûts et les incertitudes menacent de réduire la rentabilité et l'existence de certaines entreprises", précisent les experts.
L'UE a présenté la semaine dernière à la Grande-Bretagne un projet d'accord de libre-échange pour l'après-Brexit beaucoup plus modeste que les ambitions affichées par Londres, en particulier dans le domaine des services financiers.
En cas de divorce sans accord, le Royaume-Uni et l'Union européenne devront commercer sous l'égide des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui reviendrait à un "Brexit dur".
Trouver un accord douanier permettrait de réduire les coûts de moitié pour les deux blocs, affirme l'étude.
Toutefois, la Première ministre conservatrice Theresa May a exclu toute forme d'union douanière avec l'UE une fois le Brexit effectif, estimant que cela empêcherait le Royaume-Uni de négocier ses propres accords commerciaux avec des puissances comme l'Inde ou la Chine.■