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12.300 enfants tués à Gaza

12.300 enfants tués à Gaza

C’est un constat terrible pour la communauté internationale qui continue d’adopter la même posture, détournant le regard et faisant semblant que ce qui se déroule dans les territoires occupés en Palestine est une simple petite crise passagère, comme la région en a connue par le passé. Les chiffres font froid dans le dos et rendent compte du génocide en cours à Gaza depuis le 7 octobre 2023. La guerre livrée par Israël au peuple palestinien a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde. Puisque selon les Nations unies, 12.193 enfants ont été tués dans des conflits à travers le monde entre 2019 et 2022.

C’est dire toute la barbarie de l’armée israélienne qui décime à coups d’obus et de pilonnage une population désarmée, sans moyens, affamée, assoiffée, sans toit, sans soins et livrée à la mort certaine. 

Selon, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, ce qui se joue devant les yeux du monde depuis plus de quatre mois : «C'est une guerre contre les enfants. C'est une guerre contre leur enfance et leur avenir». D’ailleurs, selon de nombreuses ONG, les enfants de Gaza n’ont aucun avenir puisqu’ils n’ont plus de terre, plus d’écoles, plus de vie. Ils se cachent des tirs. Ils prient pour éviter les bombardements comme ceux de ce début du mois du Ramadan qui ont fait près de 100 morts en l’espace de 24 heures. A ceci, il faut ajouter la famine qui frappe tous les territoires de la bande de Gaza, depuis plusieurs semaines, dans l’absence d’aliments, d’eau, et de lait pour les nouveaux-nés qui ont payé un lourd tribut à la sauvagerie de Tsahal. Celle-ci qui va jusqu’à couper les routes, bloquer les rares voies d’approvisionnement vers des quartiers sinistrés et en ruines, tout en tirant sur ceux qui osent s’aventurer plus loin, poussés par la faim, le désespoir et le spectre d’une mort certaine à n’importe quel moment. 

C’est dans ce sens que les rapports de l’ONU se suivent et alertent sur le fait que la grande majorité des 2,4 millions d’habitants de Gaza sont aujourd’hui menacés par la famine, lit-on dans un rapport du Programme alimentaire mondial pour qui «la population affamée de Gaza ne peut plus attendre». Voici, aujourd’hui l’enfer sur terre infligé à tout un peuple par un État criminel, dirigé par un dictateur sanguinaire, qui a juré de tuer le plus grand nombre de Palestiniens avant de céder le pouvoir à quelqu’un d’autre. Dans cette fournaise, même le mois sacré est synonyme de tueries au quotidien : «Le Ramadan a le goût du sang, de la misère, de la séparation et de l’oppression», souligne Philippe Lazzarini, le Commissaire général de l’UNRWA.

 

 

Par Abdelhak Najib, Écrivain-journaliste

 

 

 

 

 

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