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Manifestations anti – Bouteflika : Les médias algériens sous pression

Manifestations anti – Bouteflika : Les médias algériens sous pression

Les médias publics algériens s’interrogent de plus en plus sur le sens de leur métier. Et sont en proie à une terrible crise de conscience professionnelle, tiraillés entre le devoir d’informer les citoyens et la pression subie pour faire le blackout sur les manifestations contre un 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

Depuis que la rue algérienne dit niet à un nouveau mandat de Bouteflika, plusieurs médias publics ont été en effet contraints de passer sous silence les marches de protestation.

Lundi, c’est le collectif des journalistes de la station de Radio Soummam de Bejaïa (publique) qui s’est insurgé contre le blackout imposé par sa Direction générale.

"Notre conscience professionnelle ne nous permet pas, un jour de plus, de continuer à occulter une couverture objective et neutre des manifestations, qui se passent à quelques mètres du siège de la station en cette période que vit notre pays", soutiennent les journalistes dans une lettre transmise à leur direction.

Ces cris d’orfraie interviennent après ceux lancés, dimanche, par d’autres médias publics.

Plus globalement, Reporters Sans Frontières (RSF) accuse les autorités algériennes de vouloir "museler" les médias, dans un contexte où les contestations contre la candidature de Bouteflikia deviennent plus virulentes.

RSF dénonce ainsi une «vague de répression contre la presse», indiquant avoir recensé, depuis le déclenchement de ces manifestations, un "nombre inquiétant" de violences à l'égard des médias (interpellations, agressions, interdiction de couvrir, confiscation de matériel, pressions sur les médias publics et ralentissement du réseau Internet).

D’ailleurs, pour protester contre cette vague de répression à leur encontre, des journalistes ont appelé à un rassemblement, jeudi, au niveau de la Place de la Liberté de la presse à Alger.

Le pouvoir algérien était certainement très loin d’imaginer qu’une 5ème candidature d’un Bouteflika malade et très affaibli allait susciter un tel vent de révolte.

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