(Ph. Reuters)
La responsable du désarmement de l'ONU, Izumi Nakamitsu, a appelé lundi tous les acteurs à "rester entièrement engagés" pour la mise en œuvre de l'accord sur le nucléaire iranien, très critiqué par l'administration américaine.
"L'accord reste le meilleur moyen de garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire" de ce pays, a-t-elle affirmé au début d'une réunion à Genève pour préparer la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en 2020.
Le président américain Donald Trump menace de se désolidariser de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et un groupe de six puissances. Il souhaite obtenir des pays européens engagés un durcissement, sous peine d'annoncer le 12 mai prochain une sortie américaine de ce dispositif.
De leur côté, la Chine et la Russie bloqueront tout "sabotage" de l'accord nucléaire. Toute révision du texte de l'accord nucléaire est "inacceptable", a souligné lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l'issue d'une entrevue à Pékin avec son homologue chinois Wang Yi.
"Il y a des tentatives pour interférer avec l'ordre international dont dépendent les Nations Unies", a poursuivi le ministre, notant que l'accord nucléaire iranien de 2015, conclu par les grandes puissances avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de l'arme atomique, est "l'une des plus grandes réalisations de la diplomatie internationale ces dernières années".
Le Plan d'action mis en place par l'accord encadre les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée progressive des sanctions contre Téhéran.
Cinq puissances nucléaires sont membres du TNP : les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni et la Chine. L'Inde et le Pakistan, qui sont dotés de l'arme atomique, ne l'ont pas encore signé.■