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CGEM : Le grand oral de Mezouar face à la presse

CGEM : Le grand oral de Mezouar face à la presse

Le ton était sérieux, à la limite grave. Devant les patrons des médias ce mercredi matin, Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), n’a laissé échappé aucun sourire.

Les circonstances légitiment cette attitude, dira-t-on, car l’enjeu pour lui était d’apporter un certain nombre de précisions et d’éclaircissements face à la salve de critiques et d’attaques dont il a été victime ces derniers temps dans la presse justement.

«Je suis bon joueur, j’en ai vu d’autres. Mais parler de la faillite d’une organisation et d’un homme au bout de quelques mois, c’est aller fort en besogne», souligne-t-il d’emblée.

Mezouar s’est ainsi attardé sur trois points majeurs, dont le premier concerne l’élargissement de la représentation de la CGEM.

«Nous avons voulu élargir la représentation dans le Conseil d’administration de la CGEM. Cela a été acté, soumis aux membres et validé sans contestation lors du CA», précise-t-il.

«J’ai découvert avec étonnement, quelques mois après, des critiques dans la presse. J’aurais préféré que les défenseurs de l’orthodoxie statutaire viennent me voir.

J’ai été transparent. J’ai, dès le début, dit que les statuts actuels sont dépassés dans leur forme et leur mode dans un environnement qui a changé», ajoute-t-il, non sans reconnaître que la CGEM «a pêché par manque de communication».

L’autre point abordé concerne la démission de Ahmed Rahhou, PDG de CIH Bank, de la CGEM.

«Beaucoup de choses ont été dites et la presse en a fait des tonnes. C’est un homme pour qui j’ai énormément de considération et de respect. Il faut respecter les choix de chacun. C’est la vie normale d’une organisation», note-t-il, tout en précisant qu’il s’interdit de s’expliquer sur le choix d’une personne. «C’est à elle de s’exprimer», renchérit Mezouar.

Le patron des patrons s’est aussi longuement exprimé sur ses absences répétitives.

«La vérité est que depuis que je suis élu, 90% de mon temps sont consacrés à la CGEM. J’ai eu un agenda national et international très chargé entre septembre et décembre, avec notamment 50 actes en relation avec l’international. Et cela honore la CGEM», martèle-t-il.

Sur ce point, Mezouar apporte une précision de taille : «quand on est représentant d’une organisation, c’est elle qui doit te financer. Il ne doit pas y avoir de confusion ni de mélange des genres. Chacun doit assumer ses responsabilités. Si j’ai les moyens, j’en donne à la CGEM. Dans le cas contraire, je ne peux être tenu pour responsable».

Par ailleurs, ajoute-t-il, «nous avons des donateurs et la CGEM reçoit des financements sous forme de sponsoring. Nous avons reçu des dons dans la Fondation à hauteur de 20 millions de DH. Tout est transparent et on ne demande à personne de payer de sa poche». 

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