Le Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration (MTNRA), le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I), la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et TAMWILCOM ont signé, vendredi à Rabat, une convention officialisant le lancement d’un nouveau dispositif de soutien destiné aux fonds d’investissement spécialisés dans les startups.
Le dispositif confie à TAMWILCOM l’opérationnalisation du soutien prévu par le MTNRA au profit des fonds sélectionnés dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le FM6I, en coordination avec la CDG. Les structures retenues pourront bénéficier d’un mécanisme de couverture contre le risque de premières pertes, ou d’un investissement de TAMWILCOM réalisé pour le compte du ministère. Les conditions d’intervention sont alignées sur les standards internationaux du capital-risque.
Segments les plus risqués
L’objectif affiché est d’orienter davantage de capitaux vers le financement des startups, en particulier sur les segments les plus risqués de la chaîne de financement. Le mécanisme de couverture vise à réduire la prise de risque des investisseurs privés, afin de faciliter la création de fonds capables d’intervenir dès l’amorçage et de soutenir la croissance des jeunes entreprises innovantes.
Une première liste de neuf sociétés de gestion a été présélectionnée. Elles prévoient, à elles seules, d’injecter près de 2,5 milliards de dirhams dans les startups marocaines, en additionnant les contributions du MTNRA via TAMWILCOM, du FM6I, de la CDG, ainsi que les capitaux privés que ces équipes devront mobiliser. Les fonds retenus couvrent l’ensemble des stades de développement : trois véhicules orientés « Pre-Seed », deux fonds « Seed » et quatre fonds dédiés aux « Séries A et plus », assurant une continuité d’intervention tout au long du parcours entrepreneurial.
Profils variés
Les sociétés de gestion présentent des profils variés, mêlant acteurs nationaux, opérateurs internationaux et consortiums mixtes. Leurs domaines d’investissement couvrent notamment la fintech, l’agritech, l’edtech, la santé numérique et les technologies liées au climat. Cette diversité reflète les évolutions du marché et les nouvelles priorités sectorielles du pays.
Pour les institutions partenaires, ce dispositif doit contribuer à structurer durablement l’industrie du capital-risque au Maroc et à consolider la place du Royaume dans les chaînes d’innovation régionales. Le soutien public vise à créer un effet d’entraînement sur les investisseurs privés, dans un contexte où l’accès au financement reste un enjeu capital pour les startups marocaines.
R.M.