En 2016, les crédits immobiliers ont connu une légère augmentation de 2,8%, recouvrant une baisse moins importante que celle de l’année dernière du crédit aux promoteurs immobiliers (-4,3% après -9,3%) en 2015 et un léger repli de l’évolution des crédits à l’habitat (de 5,3% en 2015 à 4,8% en 2016), décélération entamée depuis 2010. Dans ces conditions, l’écart absolu entre la croissance des crédits aux promoteurs immobiliers et de ceux à l’habitat s’est légèrement rétréci, ressortant à 9,5 points de pourcentage après 14,6 points une année auparavant, souligne le rapport sur la stabilité financière publié ce jeudi par Bank Al-Maghrib, l’ACAPS et l’AMMC.
Quant aux taux d’intérêt appliqués aux crédits immobiliers, ils ont poursuivi leur détente sous l’effet de la réduction du taux directeur et de la concurrence. Ainsi, les taux d’intérêt débiteurs relatifs aux crédits à l’habitat sont passés de 5,2% à 4,9%, et ceux destinés à la promotion se sont établis à 6% après 6,9% pour les entrepreneurs individuels et sont revenus de 6,4% à 6% pour les sociétés. Dans ces conditions, l’indice des prix des actifs immobiliers a augmenté de 0,9% après 1,2% l’année précédente, résultant d’une quasi-stagnation des prix des appartements, ainsi que d’un renchérissement de 2,1% du foncier et de 4,7% des locaux à usage professionnel. En parallèle, le volume des transactions s’est accru, pour toutes les catégories d’actifs, de 8,1% après le recul de 1,3% en 2015.
Au final, le risque immobilier s’est atténué dans un contexte de hausse des transactions immobilières, conjuguée à une augmentation modérée des prix et une détente des taux d’intérêt.■