Le gouvernement marocain tente de trouver une réponse appropriée à l’épineux problème des délais de paiement, considérés comme étant l’une des principales raisons à l’origine de la mortalité des entreprises.
Ils s’allongent, atteignent des niveaux inquiétants pour les TPME et pèsent lourdement sur la trésorerie des entreprises.
La rencontre qui a eu lieu aujourd’hui à Rabat entre le ministère des Finances et le patronat a servi de cadre pour reposer le débat sur cette problématique.
Visiblement, l’existence de la loi sur les délais de paiement n’a rien changé. Et même si la tutelle essaye de trouver des solutions, à travers entre autres une plateforme informatique dédiée aux réclamations des fournisseurs sur les délais de paiement des établissements et entreprises publics (EEP), il semble que cela soit insuffisant.
Pour preuve, a fait savoir le patron des patrons, ce phénomène s’est aggravé dans le secteur privé. Salaheddine Mezouar suggère ainsi de travailler main dans la main avec la tutelle de manière à veiller à ne pas pénaliser ceux qui en sont victimes, à travers un traitement adéquat dans une logique d’équité fiscale.
Il suggère aussi de créer une cellule dont la mission sera de traiter un certain nombre de dossiers spécifiques concernant les délais de paiement.
Pas sûr que cela va résoudre le problème.
Car, au Maroc, les relations clients-fournisseurs obéissent à leurs règles et se soustraient à celles qui régissent les délais de paiement. C’est ce qui explique certainement que les flux inter-entreprises bloqués sont estimés à quelque 300 Mds de DH.■