L’accompagnement financier est crucial pour les TPME marocaines dont la plupart font les frais de l’allongement des délais de paiement, l’âpre concurrence sur le marché local ainsi que l’étroitesse de celui-ci.
Les patrons de TPME industrielles férus d’innovation ont de quoi se réjouir. La dernière actualité majeure, relative à l’innovation industrielle des TPME marocaines, concerne la convention de partenariat pour l’accompagnement de cette catégorie d’entreprises pour la réalisation des projets d’innovation industrielle.
L’importance de l’accord est à l’aune du calibre des différents signataires qui sont le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (Maroc PME), Brahim Arjdal, et le président de la Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR), Hicham El Habti, également président de l’UM6P de Benguerir.
Concrètement, l’accord a pour objectif de renforcer la compétitivité des TPME à travers le déploiement d’une offre de services pour la conception et le développement de produits à forte valeur ajoutée industrielle.
Et ce, dans le cadre du programme d’appui aux entreprises conçu par l’Agence Maroc-PME. Il convient de rappeler que la Fondation MAScIR est réputée à l’échelle nationale en matière d’innovation et de recherche et développement, en plus de l’accompagnement prodigué aux porteurs de projets et aux start-up marocaines. L’entité liée à l'Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir, forte de 200 collaborateurs, revendique entre autres, 700 publications scientifiques et 200 brevets.
Au-delà de ce rappel, notons que les entreprises éligibles au nouveau programme pourront ainsi bénéficier d’un soutien à l’investissement et avoir un appui du ministère pour l’industrialisation.
D’ailleurs, l’une des mesures phares du nouveau dispositif est qu’aux termes de cette convention, Maroc-PME et MAScIR mettront en œuvre des programmes à travers une offre d’assistance technique et un appui financier plafonné à 500.000 DH par entreprise.
Ce levier permettra, à terme, aux entreprises éligibles de consolider leur compétitivité et de soutenir leur croissance. Faudrait-il le rappeler, l’accompagnement financier est crucial pour les TPME marocaines dont la plupart font les frais de l’allongement des délais de paiement, l’âpre concurrence sur le marché local ainsi que l’étroitesse de celui-ci.
Hicham El Habti, président de MAScIR, est convaincu que la dynamique entrepreneuriale que connaît le pays, nécessite un accompagnement technique et scientifique rigoureux en vue de stimuler un avantage compétitif conséquent.
MAScIR qui a développé des pôles de recherche technologique dans les domaines des matériaux et nanomatériaux, des biotechnologies, de la microélectronique et des sciences du vivant, est résolument déterminée à mettre la recherche appliquée au service de l’industrie. Ce qui permettra d’inclure naturellement davantage de TPME. Cette démarche est d’autant plus salutaire si l’on sait que cette famille d’entreprises constitue l’essentiel du tissu entrepreneurial marocain.
M.D
