Le Maroc et l’Agence française de développement (AFD) ont conclu, jeudi à Paris, deux conventions de financement en faveur de la régionalisation des politiques publiques : un prêt de 150 millions d'euros en faveur de l’insertion économique des jeunes ainsi qu’une subvention de 9 millions d'euros destinée à appuyer la régionalisation de la politique migratoire marocaine.
Les deux conventions ont été signées à l’occasion de la 14ème Rencontre de haut niveau France-Maroc, co-présidée par le chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, et le Premier ministre français Edouard Philippe.
«Ces deux financements soutiennent un objectif commun, à savoir encourager la territorialisation des politiques publiques dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée», explique l’AFD dans un communiqué.
D’une durée de 4 ans, le programme d’insertion économique des jeunes s’inscrit dans le cadre du Plan national de promotion de l’emploi porté par le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle.
Il sera financé par l’AFD grâce à un prêt de 150 millions d'euros et par l’Union européenne, via un don de 14,6 M€ dédié à l’assistance technique des acteurs régionaux de l’emploi et de l’entreprenariat, détaille la même source.
Le programme vise à améliorer l’accès des jeunes à l’emploi et à stimuler l’entreprenariat dans trois régions : Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa.
L’ensemble des leviers de l’insertion professionnelle seront mobilisés afin d’améliorer l’employabilité des jeunes, renforcer les services d’intermédiation et de promotion de l’entrepreneuriat, mais aussi appuyer la convergence des politiques publiques à l’échelle territoriale.
Quant à la subvention de 9 millions d'euros mobilisée par l’AFD pour appuyer la régionalisation de la politique migratoire marocaine, elle est mise en œuvre par Expertise France et ciblera deux régions : le Souss-Massa et l’Oriental.
La première composante permettra de faciliter le dialogue entre acteurs intervenant auprès des MRE et des migrants régularisés et de fournir à ces derniers un accompagnement social et administratif.
La seconde contribuera au financement de projets régionaux liés à la thématique migratoire portés par des acteurs locaux, indique la même source.
En outre, le projet a pour objectif d’améliorer l’égalité femmes-hommes dans l’accès aux services pour les MRE et les migrants régularisés.■