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La Banque mondiale prévoit une contraction de 4,2% de l'activité économique dans la région MENA

La Banque mondiale prévoit une contraction de 4,2% de l'activité économique dans la région MENA

 

L'activité économique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devrait se contracter de 4,2% en 2020 sous l’effet de la pandémie de coronavirus et de l’évolution du marché du pétrole, selon la Banque mondiale (BM).
 

Dans son rapport de juin sur les perspectives économiques mondiale, l'institution basée à Washington fait observer que ce chiffre est loin de la croissance de 2,4% prévue dans l’édition de janvier du rapport. 

"Une forte incertitude pèse sur ces prévisions", note la Banque mondiale, expliquant que "les pays exportateurs de pétrole sont pénalisés par l'effondrement des prix et des flambées de Covid-19, tandis que les importateurs de pétrole ressentent l’affaiblissement des économies avancées et des grands pays émergents, des perturbations causées par les mesures de riposte à la pandémie et de la baisse probable du tourisme".

Dans les pays exportateurs de pétrole, on s’attend à une baisse d’activité de 5% en raison de la chute des prix du pétrole, contre une croissance de 2% annoncée dans les prévisions de janvier.

Dans bon nombre de pays exportateurs de pétrole, les mesures de réduction de la production pétrolière vont considérablement freiner la croissance, prévient le rapport.

Dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (- 4,1%), les faibles cours du pétrole et l’incertitude liée au coronavirus pèseront lourdement sur les secteurs non pétroliers.

L’Algérie (-6,4 %) et l’Iraq (-9,7%) sont toujours aux prises avec les conséquences de la baisse des cours du pétrole et des vulnérabilités structurelles.

L’activité économique des pays importateurs de pétrole devrait se contracter de 0,8% en 2020, avec la baisse du tourisme et la détérioration des perspectives d’exportation, relève l'institution de Bretton Woods.

Ces prévisions sont loin du taux de croissance de 4,4% prévu en janvier.

De même, "l’investissement devrait rester atone dans le climat d’incertitude qui règne au niveau mondial et national, tandis que la consommation sera limitée par les mesures de riposte à la pandémie".

Le niveau élevé de la dette publique est un autre obstacle à la croissance des pays importateurs de pétrole.

Le rapport de la BM rappelle que la pandémie a produit "une violente onde de choc à travers le monde, plongeant de nombreux pays dans une profonde récession".

Dans le scénario de base, le PIB mondial diminuera de 5,2% en 2020, ce qui représente la plus grave récession planétaire depuis des décennies.

Le revenu par habitant diminuera cette année dans la plupart des marchés émergents et des économies en développement. Selon la BM, la pandémie souligne l'urgente nécessité de prendre des mesures pour amortir le choc, protéger les populations vulnérables et améliorer la capacité des pays de faire face à d'éventuelles crises similaires à l'avenir.

Il est également essentiel de relever les défis que posent le caractère informel de l'économie et le manque de filets de protection sociale, et d'engager des réformes qui permettent d'assurer une croissance vigoureuse et durable. 

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