La comparaison des écarts de prévision de la croissance économique entre le haut-commissariat au Plan et les autres organismes révèle que les prévisions du HCP sont, en général, plus proches des réalisations de la comptabilité nationale.
C’est ce qui ressort de la note que vient de publier le département dirigé par Ahmed Lahlimi.
D’après les résultats du tableau 1, l’écart moyen de prévision du HCP est de 0,39 point au mois de janvier. «Le gouvernement qui, à l’occasion de l’élaboration du projet de la Loi de Finances, se fixe un objectif de croissance à atteindre, a réalisé, en moyenne, un écart de 0,76 point», indique le HCP.
Notant que parmi les organismes internationaux, le FMI a enregistré un écart de 0,76 point, alors que pour la Banque mondiale, ses prévisions ont présenté un écart de 0,59 point par rapport aux réalisations.
Au début de chaque année, les écarts dans les prévisions sont parfois importants entre le HCP et les autres organismes, comme ce fut le cas notamment pour l’année 2016.
«Le HCP avait prévu une croissance de 1,3 %, le gouvernement l’avait estimée à 3 %, le FMI à 3 % et la Banque mondiale à 2,7 %, alors que la croissance réalisée n’a pas dépassé 1,1 %», précise la même source.
De même, le HCP avait prévu en 2014 une croissance de 2,4 %, au lieu de 4,2 % annoncé par le gouvernement, 3,9 % par le FMI et 3,6 % par la Banque mondiale, alors qu’une croissance de 2,7 % seulement a été réalisée.
Au mois de juillet, la plupart des institutions améliorent leur prévision de croissance.
D’après les résultats du tableau 2, le HCP a affiché un écart de prévision d’environ 0,25 point, en moyenne, contre 0,53 point enregistré par le gouvernement, 0,56 point par le FMI et 0,36 point par la Banque mondiale.
Dans l’ensemble, le gouvernement a affiché des écarts plus élevés que le HCP pendant 7 années sur 8, le FMI a connu des écarts plus élevés que le HCP pendant 6 années sur 8 et la Banque mondiale, 4 années sur 8.
A noter que dans le cadre de ses missions, le HCP publie deux prévisions de croissance par an. La première est réalisée à l’occasion de l’élaboration du budget économique prévisionnel de janvier et la seconde au cours du budget économique exploratoire de juillet.
La première prévision est établie sur la base des mesures inscrites dans le projet de Loi de Finances, des hypothèses d’évolution de l’environnement international et de l’estimation de la production agricole par référence aux conditions climatiques de démarrage et des facteurs de production utilisés.
L’actualisation de la prévision, au mois de juillet, tient compte des réalisations publiées par le ministère de l’Agriculture, des comptes nationaux trimestriels, des résultats des enquêtes trimestrielles et des estimations et des prévisions élaborées dans le cadre des travaux de conjoncture.■