L’ancien chef de gouvernement est sorti de l’ombre. Et l’on s’en doute, Abdelliah Benkirane, qui a choisi Facebook pour s’exprimer, n’a pas été tendre.
D’abord, envers son «camarade» de parti et actuel chef de gouvernement, Saad Eddine El Othmani qui, selon lui, manque de «maturité».
Ensuite, envers les ministres nommés par le Roi, auxquels, dit-il, il incombe d’«accomplir leurs missions» et de sortir de l’«immobilisme».
Dans cette sortie pour le moins controversée, Benkirane résume sa pensée ainsi : «Le Souverain est en colère par rapport à ce qui se passe aujourd’hui».
Bien évidemment, l’on peut se demander l’intérêt de toutes ses diatribes.
Besoin de «ressusciter» dans les médias pour faire parler de lui ? Ou démarche objective que pourrait faire n’importe quel citoyen pour donner son opinion sur la situation actuelle du pays ?
En tout cas, on pourrait difficilement croire que Benkirane n’a pas la rancœur tenace. Car, il semble bien qu’il n’a toujours pas dirigé la nomination de El Othmani… à sa place.
Aujourd’hui, l’opinion publique est, malgré elle, témoin de cette guéguerre fratricide qui divise le Parti de la justice et du développement (PJD).
Et qui fait s’écrouler le socle sur lequel le PJD s’était appuyé pour accéder au sommet de l’Etat : son unité.■