Décidément, entre Abdelilah Benkirane et la polémique, il existe une idylle que les complots les plus élaborés ne sauraient défaire.
Pourtant, l’ex-chef de gouvernement qui, rappelons-le, ne supporte point de rester dans l’ombre, se passerait bien, à l’heure l’actuelle, d’être sous les feux des projecteurs, surtout si cela concerne sa pension de retraite «exceptionnelle».
Ce sujet le dérange éminemment. Mais sa soi-disant «retraite dorée» est une pilule difficile à avaler pour les citoyens, surtout venant de quelqu’un qui s’est fait gardien d’une certaine morale dans son engagement politique.
Barlamane et Al Akhbar viennent ainsi de publier des documents, présentés comme authentiques et officiels, tendant à prouver que Benkirane, en plus de sa retraite conventionnelle, toucherait une retraite exceptionnelle de 70.000 DH par mois.
Al Akhbar va même plus loin, soulignant qu'il a bénéficié d'une retraite avec effet rétroactif, soit un rappel de 1,4 MDH.
Il n'en fallait pas plus pour faire sortir Benkirane de ses gonds.
Et c'est sur les réseaux sociaux qu'il a choisi, dimanche, de se défendre, en niant les montants avancés et en traitant de "menteurs" ses détracteurs.
Si en choisissant les réseaux sociaux il prend l'opinion publique à témoin, pas sûr cependant que ce soit le meilleur canal pour laver son honneur. C'est, au contraire, une façon d'entretenir la polémique.
Et si tant est qu'il envisage de faire un retour en politique, il a fichtrement besoin de changer sa stratégie de com'.
Mais surtout d'éclairer déifnitivement l'opinion publique sur sa fameuse pension de retraite. Laquelle risque de lui "pourrir" la vie au lieu de lui permettre de mettre du beurre dans l'épinard de ses vieux jours.
D. W.