"Nous sommes devons un bilan marqué par beaucoup de réalisations, de réformes et de nombreux indicateurs positifs (…). Bien que la conjoncture soit marquée par de fortes revendications sociales combinées à une hausse du plafond des attentes des citoyens".
C’est ce qu’a déclaré, lundi à Rabat, le chef de l'exécutif, Saad Eddine El Othmani, qui présentait devant les deux chambres du Parlement le bilan d’étape de l’action gouvernementale.
Le Maroc a accumulé depuis un plus de deux ans d’action gouvernementale plusieurs acquis sur différents points, dans la mesure où le gouvernement a mené à bien des réformes et réalisations prometteuses, a souligné El Othmani, citant l'accord social tripartite, signé le 25 avril dernier, en tant qu’étape importante dans le processus d’amélioration des conditions sociales des citoyens.
Il a également souligné qu'un certain nombre de projets, de réformes et de stratégies majeurs jouissent de la haute sollicitude royale et sont placés sous la supervision du Souverain, tels que les énergies renouvelables, l'eau, la réforme des centres régionaux d'investissement, les programmes sociaux, l'éducation, la formation professionnelle, la santé et l'agriculture.
Il a noté qu'en revanche, "cette période a connu le ralentissement de certains chantiers et des expressions revendicatives ayant requis l’adoption par le gouvernement d’une approche particulière accordant la priorité à la réalisation sur le terrain, au traitement des causes et à la recherche de solutions pratiques ", évoquant à titre d’exemple les dossiers d’Al-Hoceima et Jerada, des cadres des académies régionales de l’éducation et de la formation et la mise en œuvre des mesures fiscales relatives aux commerçants.
Malgré les efforts consentis et les résultats enregistrés, le gouvernement aspire à davantage de réalisations pour le reste de son mandat, notamment pour parachever la concrétisation du programme gouvernemental et œuvrer pour relever les défis et difficultés qui se dressent devant le pays, a-t-il assuré.
Et d’expliquer que le gouvernement s’est attelé à mettre en œuvre les réformes structurelles visant le renforcement de la compétitivité de l’économie nationale, le soutien des entreprises nationales, notamment petites et moyennes, et l’amélioration du climat des affaires et d’investissement pour booster la croissance économique.
Selon El Othmani, il s’agit là d’un préalable à la création de richesses et d’opportunités d’emploi et à la limitation des disparités sociales et territoriales.
La présentation du bilan d’étape de l’action gouvernementale est un moment de démocratie par excellence, s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre d’une nouvelle disposition constitutionnelle allant au-delà du simple vote du programme gouvernemental et honorant le principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, s’est-il félicité.
Il s’agit, également, d’une possibilité de communication entre le gouvernement et le Parlement, qui s'ajoute aux autres mécanismes et canaux constitutionnels, tels la séance mensuelle sur les politiques générales destinée à rapprocher l’opinion publique nationale de l’action du gouvernement et en faciliter le suivi, a-t-il conclu.■