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RNI : Un braquage presque parfait

RNI : Un braquage presque parfait

Les gagnants sont les perdants. C'est le cas de le dire. Depuis la formation du nouveau gouvernement, les islamistes ont l'amère sensation d'avoir ingurgité un jus de chaussette. Vainqueur haut la main des dernières législatives avec 125 sièges au Parlement, le Parti de la justice et du développement se voit damer le pion dans la majorité gouvernementale par le Rassemblement national des indépendants de Aziz Akhannouch. Un parti qui, avec seulement 35 sièges, mais grâce à ses alliances, a pris des galons et a réussi à souffler le pouvoir au PJD, s'arrogeant au passage d'importants ministères comme les Finances, l'Agriculture ou encore l'Industrie et l'Investissement. Dans le camp des islamistes, forcément, la pilule a du mal à passer et le malaise est bien palpable face à ce hold-up presque parfait du RNI et de ses alliés.
Un malaise que les islamistes, en tout cas la base du PJD, attribue au chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani (photo). Dans la ferveur collective, il est évidemment facile de lui en imputer la responsabilité. Avec le recul qui sied, il est néanmoins bon de se demander s'il avait d'autres options dans la répartition... du butin électoral. Ou encore ce qui serait advenu du PJD si El Othmani, comme son prédécesseur Adbelilah Benkirane, avait été incapable de former une coalition.   
Maintenant, il semble bien inutile de continuer à se lamenter. Les dés sont jetés. Les portefeuilles ministériels sont répartis. Et les islamistes ont tout intérêt à ce que leurs élus fassent le job.

D.W.

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