L'Instance chargée de la révision du Code de la famille a recueilli, vendredi à Rabat, les propositions du parti du Mouvement populaire (MP) et celles de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), au sujet de cette réforme.
Dans une déclaration à la presse, la présidente de l'organisation des femmes harakies, Khadija El Gour, a indiqué que cette rencontre a été l'occasion pour présenter le mémorandum du Mouvement populaire qui procède du référentiel intellectuel et politique du Parti, basé sur le libéralisme social et démocratique, dans le cadre des spécificités et des valeurs authentiques de la société marocaine.
Les propositions du Parti (MP) concernent les différents articles du Code de la famille en vue de les enrichir, à travers la mise en œuvre des principes constitutionnels et des dispositions des conventions et des chartes internationales ratifiées par le Maroc, a-t-elle fait savoir.
El Gour a noté que les propositions du MP ont pour fondements les constantes rassemblant la nation marocaine pour construire une famille solide, unie et équilibrée qui soit fondée sur les valeurs de solidarité, d'entraide et de compassion.
Du côté de l’USFP, le premier secrétaire, Driss Lachgar, a indiqué que la mise en application du Code de la famille, dont les dispositions sont entrées en vigueur il y a vingt ans et étaient alors perçues comme "un grand pas en avant", a révélé certaines "incohérences".
L'USFP souhaite que les amendements qui seront introduits au Code de la famille "soient équitables et conformes aux exigences de notre époque", a ajouté Lachgar, soulignant la nécessité de prendre en compte les droits de la femme et l'intérêt fondamental de l'enfant pour construire une société équilibrée.
Ces réunions s’inscrivent dans le cadre d'une série de consultations et de séances d’écoute, que tient l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la haute teneur de la lettre royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.
Pour rappel, le Roi Mohammed VI a affirmé dans la lettre royale adressée au Chef du gouvernement, qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille "doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable", notant que "la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale".