Le prolongement de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 septembre 2020 prouve amplement que la situation pandémique est loin de s’améliorer.
La hausse vertigineuse des malades contaminés à la Covid-19 ainsi que le nombre de décès (1.144 contaminations et 14 décès le 6 août 2020) commandent l’intransigeance des autorités publiques pour faire respecter les mesures sanitaires et de distanciation physique, censées limiter la propagation du coronavirus. Faudrait-il le rappeler la pandémie est en passe d’atteindre la barre symbolique des 500 morts au Maroc.
Pour rappel, jusqu'au 6 août 2020, l’on dénombre au total 449 victimes liées à la Covid-19 . La dégradation de la situation pandémique appelle aussi de la part des Marocains l’observation scrupuleuse des mesures barrières. Or, ce que l’on constate à bord du train navette rapide (TNR) reliant la gare de Kénitra à celle de Casa-Port, frôle le scandale. Même si la réservation pour l’achat de titre de voyage est toujours en vigueur dans l’optique de maintenir le taux de remplissage du train à 50%, la violation ostensible de la distanciation physique à bord du TNR est une réalité désolante.
Certains voyageurs sont même prêts à en découdre pour s’asseoir coûte que coûte, et ce au mépris des règles de distanciation physique. Une fois assis, certains d’entre eux poussent encore l’inconscience à son paroxysme en faisant le choix d’ôter leur masque, transformant ainsi le TNR en un vecteur potentiel de la propagation de la Covid-19.
La question légitime qu’il y a lieu de se poser est qui de l’ONCF ou ce genre d’énergumènes pointer du doigt ? En tout cas, il y a urgence pour que les responsables de l’entité publique remédient à cette situation qui en indigne plus d’un. Il convient tout de même de préciser que la mise à disposition de gel hydro-alcoolique et la désinfection fréquente du TNR constituent des mesures à saluer.
Momar Diao