Le Roi Mohammed VI a donné ses très hautes instructions pour le lancement de la deuxième phase d’intégration des personnes en situation irrégulière, tel que cela était déjà prévu pour fin 2016.Cette deuxième phase, qui sera lancée dans l’immédiat, se déroulera selon les mêmes conditions que la première phase, qui avait concerné environ vingt-cinq mille personnes, annonce lundi la Commission nationale chargée de la régularisation et l'intégration des migrants au Maroc dans un communiqué. Pour rappel, le Souverain avait affirmé dans son discours du 20 aout 2016, à l'occasion de la fête de la Révolution du Roi et du Peuple, que "le Maroc compte parmi les premiers pays du Sud à avoir adopté une politique solidaire authentique pour accueillir les migrants subsahariens, selon une approche humaine intégrée, qui protège leurs droits et préserve leurs dignité". Sur le plan international, cette initiative n'est pas passée inaperçue. "Le lancement de cette deuxième phase dans le Royaume représente une grande leçon en matière des Droits de l'Homme, que le monde doit non seulement assimiler et en prendre note, mais s'évertuer à reproduire", a ainsi déclaré l'ancien ambassadeur américain, Edward Gabriel.
De son côté, l'Algérie a entamé depuis quelques jours une vaste opération d'expulsion de migrants subsahariens. Dans un communiqué publié lundi, Saloum Traoré, directeur exécutif d'Amnesty international Mali, a indiqué avoir appris "avec indignation l’interpellation par les autorités algériennes pour expulsion forcée de plus de 1.500 ressortissants de l’Afrique subsaharienne, dont 600 Maliens", soulignant que "le Conseil supérieur de la diaspora malienne demeure sans nouvelles de 200 Maliens expulsés par camion vers le Niger". Pour sa part, une coalition d’ONG africaines actives à Genève a appelé les agences de l’ONU à tout mettre en œuvre pour faire cesser les "graves violations" commises par les autorités algériennes à l’encontre des migrants et demandeurs d’asile subsahariens. "Depuis le 1er décembre, l’Algérie procède à l’expulsion collective des ressortissants d’Afrique subsaharienne dans un contexte de violence et de brutalité qui choque la conscience universelle", a affirmé dans un communiqué la Coalition panafricaine pour l’unité, la paix et la sécurité en Afrique.■