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Élections générales en Espagne : Deux projets politiques à l'épreuve

Élections générales en Espagne : Deux projets politiques à l'épreuve

Au total, 37.466.432 Espagnols sont appelés aux urnes, ce dimanche, pour élire leurs représentants au Congrès des députés et au Sénat.

Tenues pour la première fois au milieu de l’été, ces élections décideront de la manière dont l'Espagne sera gouvernée au cours des quatre prochaines années, avec une bataille acharnée entre deux blocs qui représentent deux projets pour le pays.

D'une part, le bloc de la gauche conduit par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), dont l'objectif est de rééditer le gouvernement de coalition ''progressiste'' qui a été au pouvoir au cours de la dernière législature et, de l'autre, celui de la droite, sous l’égide du Parti populaire (PP), qui cherche à changer de cycle politique, porté par ses résultats lors des élections municipales et régionales de mai dernier.

Comme à chaque campagne électorale, les partis politiques ont déjà rendu publiques leurs lettres de présentation aux citoyens : Les programmes électoraux.

Pedro Sánchez (PSOE) et Alberto Núñez Feijóo (PP) sont les porte-drapeaux de ces centaines de pages, qui exposent les différents projets de leurs partis pour l'Espagne dans des domaines tels que les retraites, le logement, la santé, la croissance économique et l'égalité.

Dans un document de 272 pages, le PSOE a présenté son programme électoral, sur lequel s'appuie Pedro Sánchez pour continuer à gouverner l'Espagne pendant les quatre prochaines années.

Le programme du parti socialiste se présente comme un résumé des réalisations de la première coalition gouvernementale, ainsi que des propositions qui s'inscrivent, dit-on, dans la continuité. ''Adelante'' (En avant) est le titre de l'engagement écrit du PSOE, dont les mesures sont réparties en sept blocs.

Ainsi, dans le secteur économique, les socialistes proposent la poursuite de l'augmentation des pensions en fonction de l'Indice des prix à la consommation (IPC), la réforme des régimes de protection active des chômeurs de longue durée, l’évaluation des résultats de l'impôt temporaire de solidarité sur les grandes fortunes et, le cas échéant, le lancement du débat sur la fiscalité du patrimoine.

Le PSOE préconise la mise en place d’un pacte pour ramener le chômage structurel à 8% et d’un plan de choc contre le chômage des jeunes et l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel (SMI), pour maintenir le niveau recommandé par la Charte sociale européenne.

Dans le domaine de la santé, Pedro Sanchez s’engage à mettre fin aux listes d'attente par loi (Interventions en 120 jours, consultations de spécialistes en 60 jours et analyses en 30 jours sur l'ensemble du territoire espagnol) et à promouvoir le droit à une santé mentale universelle, publique et de qualité.

''Un projet au service d'un grand pays'', tel est le slogan du programme électoral du PP, un document d'un peu plus de 100 pages qui contient 365 mesures destinées à séduire les électeurs.

Le programme avec lequel le parti dirigé par Alberto Núñez Feijóo aspire à atteindre La Moncloa (siège du gouvernement) propose des réformes, des amendements et des abrogations de lois visant l'éducation, le système d'élection du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), les grâces et la mémoire démocratique, entre autres objectifs.

En matière d’emploi et d’activité économique, le PP plaide pour le financement des PME en permettant l'accès à des sources de financement alternatives aux banques, la réforme complète des politiques actives de l'emploi, l’élargissement et l’amélioration de la qualité de l'offre de formation, la mise en place de nouveaux outils de flexibilité pour les travailleurs et d’un plan de lutte contre le chômage des femmes visant à réduire de moitié l'écart de participation au marché du travail au cours de la législature.

Les ''populaires'' s’engagent également à procéder à une réforme complète du système fiscal selon des critères d'efficacité, d'équité et de durabilité des services publics visant à protéger l'épargne, l'investissement et à promouvoir la création d'emplois.

Ils préconisent également l’élaboration d’un plan de choc dans le domaine des soins de santé pour résoudre le grave problème de la pénurie de spécialistes, d’un plan national contre les attaques visant les professionnels de la santé et d’une nouvelle loi générale sur la santé.

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