L'aéroport de Bruxelles a confirmé sa décision de taxer davantage les avions polluants à l'avenir, en présentant jeudi ses résultats financiers annuels de 2018.
Les appareils qui émettent plus de CO2 et de particules fines vont devoir payer plus que les autres à partir de 2021, a indiqué la direction du principal aéroport belge.
"Le but est de décourager les compagnies de voler avec d'anciens avions vers Bruxelles", a expliqué à la presse l'administrateur délégué de Brussels Airport, Arnaud Feist.
Les compagnies paient actuellement une taxe par passager transporté d'environ 30 euros par personne.
Il s'agit d'un montant déjà trois fois plus élevé pour le plus ancien des appareils que celui pour le modèle le plus récent, sachant que les critères en vigueur actuellement tiennent principalement compte du bruit occasionné par les avions, et non des émissions polluantes.
Au moment où la question climatique s'impose dans le débat actuel, l'aéroport de Bruxelles souhaite favoriser les avions modernes avec des émissions moindres, ceux-ci devant être récompensés là où les gros pollueurs devront délier les cordons de la bourse.
"Le ratio est de un sur dix : un appareil très polluant paiera dix fois plus qu'un moderne", qui émet moins de CO2 et d'oxydes d'azote (NOx), a expliqué le responsable de l'aéroport bruxellois, qui souhaite ainsi décourager ses clients de continuer de voler avec d'anciens avions.
Brussels Airport a réalisé en 2018 un bénéfice net de 111 millions d'euros et un chiffre d'affaires en hausse de 7,9% à 595 millions d'euros.
Ces bons résultats sont portés notamment par un nombre record de passagers (25,7 millions) ainsi qu'à l'activité de fret (quelque 732.000 tonnes de cargo traitées, le plus haut niveau en dix ans), selon la direction de l'aéroport.