La Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté un projet de résolution sur le mariage d’enfants, précoces et forcés, présentée conjointement par le Canada et la Zambie.
La résolution, coparrainée par un total de 114 pays, met en relief les tendances qui se dessinent dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et appelle la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour maintenir et accélérer les progrès visant à mettre fin aux mariages d’enfants, précoces et forcés.
«Le mariage d’enfants est une violation des droits de la personne et constitue un obstacle majeur à l’épanouissement des femmes et des filles. Trop souvent, il entraîne la fin de leur scolarisation et des complications de santé, en plus de les exposer à un risque accru de discrimination et de violence», ont indiqué les ministres canadiens des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, et du Développement international, Karina Gould.
Ils déplorent que la pandémie de COVID-19 ait exacerbé ces effets et que l'accès des femmes et des filles à l’école et aux services de santé essentiels soit considérablement réduit dans le monde entier. "Leurs moyens de subsistance sont menacés par les mesures visant à limiter la propagation du virus et les incidences économiques dévastatrices de la crise, ainsi que par l’augmentation de leur charge de travail domestique et de soins non rémunéré", ont-ils constaté.
Le Fonds des Nations Unies pour la population prévoit que la crise sanitaire entraînera 13 millions de cas supplémentaires de mariages d'enfants, précoces et forcés qui, autrement, auraient été évités d’ici 2030.