Des enfants et des otages sont contraints par les terroristes retranchés dans une ville du sud des Philippines de combattre, a indiqué lundi l'armée qui tente depuis fin mai de mater ce soulèvement. Les combattants se réclamant du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) tiennent depuis le 23 mai certains quartiers de Marawi, la plus grande ville musulmane de cet archipel en majorité catholique. Plusieurs centaines de terroristes ont été tués par l'armée qui a mobilisé son artillerie et son aviation, mais plus d'une centaine continuent de résister. Certains sont des adolescents qui ont peut-être été recrutés enfants et entraînés au maniement des armes, a déclaré le général Restituto Padilla, porte-parole de l'armée.
L'armée avait auparavant affirmé que des civils étaient contraints par les terroristes de transporter des munitions, de les soigner ou même de les aider à piller les maisons. Plus de 500 personnes sont mortes en sept semaines de combats, dont 89 policiers et militaires, 39 civils et 379 terroristes, selon les derniers chiffres du gouvernement publiés lundi.
Le président philippin Rodrigo Duterte a décrété dès les premières heures des combats la loi martiale sur l'ensemble du sud des Philippines.■