De nombreuses compagnies aériennes, dont Lufthansa et KLM, ont annoncé, mercredi, suspendre leur survol des espaces aériens iranien et irakien, quelques heures après des attaques menées par l'Iran contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.
En Allemagne, Lufthansa a d'abord annulé son vol quotidien à destination de Téhéran, avant de suspendre à son tour ses survols de l'Iran et de l'Irak.
La compagnie néerlandaise KLM a appliqué le même principe de précaution, affirmant, via son porte-parole, que "tous les vols vers les différentes destinations d'Asie du sud-est et du Moyen-Orient seront assurées par des routes alternatives".
Air France a elle aussi suspendu jusqu'à nouvel ordre "tout survol des espaces aériens iranien et irakien", et ce "par mesure de précaution".
La compagnie nationale polonaise LOT fera emprunter de nouvelles routes évitant l'Iran pour ses vols vers l'Inde, Singapour, le Sri Lanka et la Thaïlande notamment, sans que les horaires ou la durée des vols ne soient affectés.
L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) avait interdit dès mardi soir aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du Golfe, dans la foulée des attaques.
Au Moyen-Orient, Emirates a annulé ses vols à destination de Bagdad, à l'instar de la compagnie low-cost Flydubai qui a cependant maintenu les liaisons pour Bassora et Najaf, dans le sud de l'Irak.
De nombreuses compagnies de la région avaient déjà suspendu des vols vers l'Irak depuis plusieurs jours après l'assassinat du général Soleimani, à l'image de Bahrein Airways ou Kuwait Airways.
Egypt Air a suspendu depuis mardi ses vols à destination de Bagdad, pour trois jours.
Des compagnies asiatiques ont également suivi le mouvement : Singapore Airlines a dévié ses vols qui doivent passer au-dessus de l'Iran, au même titre que Malaysia Airlines qui a dérouté ses vols entre Londres, Djeddah et Médine pour également éviter l'espace aérien iranien.
Vietnam Airlines a annoncé que ses vols vers et depuis l'Europe allaient éviter les "zones d'instabilité potentielles" au Moyen-Orient, bien que les routes habituelles de ces vols ne passent pas par l'espace iranien ou irakien.
Pour l'australienne Qantas, le vol entre Perth et Londres survolera l'Asie plutôt que le Moyen-Orient et subira un retard d'une quarantaine de minutes.
Vingt-deux missiles balistiques iraniens se sont abattus dans la nuit de mardi à mercredi sur deux bases militaires en Irak où des soldats américains sont stationnés sans faire de "victime parmi les forces irakiennes", d'après le commandement irakien des opérations interarmées.■