Les Sénégalais passent aux urnes, ce dimanche, pour élire leur président parmi cinq candidats en lice pour la magistrature suprême du pays.
Ils sont 6.683.043 électeurs qui se rendront dans les quelque 15.397 bureaux de vote mis à leur disposition sur l'ensemble du territoire national ainsi qu’à l’étranger.
Ils feront leur choix entre un président sortant, candidat à sa propre succession, Macky Sall, un sérieux challenger, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, un "candidat révélation", Ousmane Sonko, un "outsider", Madické Niang, et un proche des milieux confrériques religieux, Issa Sall.
Donné grand favori par les observateurs, Macky Sall, président de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY/ Unis pour le même espoir, en wolof), achève sur une bonne note son mandat de sept ans à la magistrature suprême du pays, et semble à priori, entrevoir cette trajectoire électorale en toute sérénité et confiance.
Qualifié par les médias du "plus redoutable challenger" de Macky Sall, Idrissa Seck (59 ans), ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade, est un "expérimenté" qui en est à sa troisième candidature.
Il est à la tête d’une des plus grandes coalitions (Idy-2019).
A 45 ans, Ousmane Sonko, leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), est "le candidat révélation".
Il est le plus naturellement associé à une promesse de renouveau de l’action politique, à partir d’un discours étonnamment mobilisateur.
"Outsider", l'ancien ministre des Affaires étrangères Madické Niang (66 ans) est la surprise de la présidentielle 2019, selon les observateurs. Cacique du Parti démocratique sénégalais/PDS dont il assurait la présidence du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, celui qui ne devait être qu’un "plan B" qui pallierait une éventuelle invalidation de la candidature du fils de leader du PDS, Karim Wade, a pris de court tout le monde en se portant candidat.
Quant au cinquième candidat, Issa Sall, il est le coordonnateur national du Parti de l’unité et du rassemblement/PUR, dont le président est Serigne Moustapha Sy, guide moral de la confrérie tidjane des Moustarchidines Wal Moustarchidaty.
C’est à ce titre qu’il bénéficie du vote de cette communauté qui lui aurait permis d’arriver quatrième au niveau national aux Législatives de juillet 2017.
Son plus grand défi est de convaincre au-delà du cercle, très soudé mais restreint, de son électorat religieux habituel.