La Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses trois taux d'intérêt directeurs inchangés jeudi, pour la quatrième fois consécutive, optant pour la prudence face à l'évolution de l'inflation en zone euro malgré son net recul ces derniers mois.
Le taux de dépôt, qui fait référence, reste à 4%, son niveau le plus haut depuis le lancement de la monnaie unique en 1999, tandis que le taux de refinancement et le taux de facilité de prêt marginal se situent respectivement à 4,50% et 4,75%.
Dans les dernières projections établies par les services de la BCE, l’inflation a été revue à la baisse, en particulier pour 2024, principalement sous l’effet d’une contribution plus faible des prix de l’énergie.
Les projections tablent désormais sur une hausse des prix moyenne de 2,3% en 2024, 2% en 2025 et 1,9% en 2026. Les projections relatives à l’inflation hors énergie et produits alimentaires ont également été revues à la baisse et s’établissent en moyenne à 2,6% pour 2024, 2,1% pour 2025 et 2% pour 2026.
La plupart des mesures de l’inflation sous-jacente ont encore diminué, mais les tensions sur les prix d’origine intérieure demeurent élevées, en raison notamment d’une forte progression des salaires. Les conditions de financement sont restrictives et les hausses passées des taux d’intérêt continuent de peser sur la demande, ce qui contribue au ralentissement de l’inflation.
Le Conseil des gouverneurs est déterminé à assurer le retour au plus tôt de l’inflation au niveau de son objectif de 2% à moyen terme. Sur la base de son évaluation actuelle, la BCE considère que les taux d’intérêt directeurs de la BCE se situent à des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement à atteindre cet objectif.