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Bilan des 100 jours du nouveau gouvernement: Les attentes de la Confédération Marocaine de TPE-PME

Bilan des 100 jours du nouveau gouvernement: Les attentes de la Confédération Marocaine de TPE-PME
 
Suite à la réunion qu’a tenu la Confédération Marocaine de TPE-PME le mercredi 12 janvier 2022 en visioconférence relative à l’accompagnement, au soutien des TPE-PME ainsi qu’aux nouveaux programmes du nouveau gouvernement après 100 jours de son exercice, la Confédération a constaté ce qui suit :

- Après les 100 jours du nouveau gouvernement, l’expérience de l’ancien gouvernement de Benkirane se produit avec la création d’un ministère des PE sans aucun programme concret, ni vision, ni moyens pour venir en aide aux millions des TPE-PME et autoentrepreneurs qui constituent plus de 95% du tissu économique du Maroc et qui sont les 1ers employeurs du Royaume. La majorité de ces entreprises sont fragilisées et menacées de faillite à cause de la négligence des pouvoirs publics et faute d’accompagnement. La crise économique engendrée par le Coronavirus a causé des milliers de pertes d’emploi à cause des faillites des TPE-PME et Autoentrepreneurs qui se sont retrouvés seuls face à cette crise.
 
- Ce nouveau gouvernement veut exclure des millions des TPE et autoentrepreneurs des services de ‘’ l'Agence Nationale de Soutien aux Petites et Moyennes Entreprises ‘’ (Maroc PME) sans aucune alternative. Cette agence va s’occuper seulement de presque 30 milles PME alors que 4 millions des TPE sont laissées-pour-compte. C’est pourquoi, la Confédération Marocaine de TPE-PME demande la création de l’Agence Nationale pour le Soutien et l’Accompagnement des TPE (Maroc TPE).
 
- Ce ministère des PE ne porte pas attention aux nombreux appels de la Confédération pour prendre ses responsabilités et sauver des milliers des TPE et AE menacées de faillite à cause du manque de soutien spécialement en cette période de crise étouffante.
 
Selon la Confédération, l’objectif de la création d'un ministère des petites entreprises (PE) dans ce gouvernement n’est autre que pour la ‘’consommation locale ‘’ sans aucun programme concret pour aider cette catégorie d’entreprises comme c'était le cas lors du gouvernement Benkirane où la disparition du ministère des PME a été enregistrée dès le premier amendement.
 
La Confédération constate aussi avec regret le retard du programme de financement INTELAKA et l’insatisfaction des résultats de ce programme à travers les nombreuses plaintes ainsi que le retard dans le traitement des dossiers qui ont atteint dans certains cas plus de 18 mois. Sans parler du nombre important de projets qui ont été rejetés sans aucun justificatif. En outre, ce programme a connu de nombreuses violations par des banquiers et certains bénéficiaires de ce programme ce qui a engendré des poursuites judiciaires des banquiers et des entrepreneurs devant les tribunaux.
 
En l'absence d'une vision claire du programme INTELAKA, la Confédération fait appel au chef du gouvernement Aziz Akhannouch pour veiller, d’une manière effective et efficace, à donner une nouvelle impulsion à ce programme royal à travers la mise en place d'un comité national de suivi de ce programme comme proposé l’année dernière suite à des milliers de plaintes que la Confédération reçoit des quatre coins du pays. 
 
Ce comité de suivi du programme INTELAKA doit être composé de : la primature, Bank Al Maghreb, le GPBM, le ministère des Finances, la CGEM et la Confédération Marocaine de TPE-PME. Ce comité veillera au suivi de ce programme royal et recevra des plaintes des bénéficiaires.    
 
La même source a lancé également un appel aux banques pour une coopération positive et responsable  avec les demandes des petits entrepreneurs, des porteurs de projets et des autoentrepreneurs sans procrastination dans l'étude des dossiers et en débloquant rapidement les prêts afin d’éviter le scénario des anciens programmes notamment Crédit Jeunes Promoteurs et Moukawalati qui ont poussé les entreprises aux faillites causés par le retard d'étude des dossiers et le retard du déblocage des prêts approuvés.
 
Par ailleurs, la Confédération appelle les banques à réduire le niveau de la bureaucratie et à remettre en question leur système d'information pour suivre le rythme de la nouvelle situation et être en harmonie avec les attentes et les perspectives de notre économie. La Confédération considère que l’État a lancé un programme via un système bancaire qui ne suit pas le rythme de nos perspectives, ce qui a entraîné l'accumulation des demandes au niveau des agences et le retard de traitement et réponse.
 
- Selon la Confédération, la loi des finances pour l'année 2022 n'apporte aucune solution aux contraintes que subissent les TPE-PME et aucune attention n’a été accordée à cette catégorie d'entreprises fortement étouffée depuis début 2020 et l’est toujours. Ce qui se manifeste clairement par la position  du gouvernement  qui ne s'est appuyé que sur des consultations avec le Patronat et certains secteurs chanceux.
 
Suite à ces consultations, le gouvernement a offert à ce groupe chanceux un cadeau de 13 milliards de dirhams en cotisations à valeur ajoutée. Tandis  qu'il existe des milliers de très petites entreprises, les petites et moyennes entreprises qui se sont déclarées en faillite ou qui souffrent du retard  des paiements  de leurs clients  du secteur public et des grands donneurs d'ordre.
 
- Pour cela, le gouvernement à contraindre le secteur public et les grandes entreprises privées contractantes à payer les créances des très petites, petites et moyennes entreprises, car ce retard de paiement cause la fermeture des milliers des TPE-PME. Rappelons que des grandes et moyennes entreprises se financent généralement par ce retard de paiement dû aux TPE-PME qui a atteint plus de 400 milliards de DH alors que ces TPE-PME se financent généralement hors du secteur bancaire soit à travers des réseaux personnels et familiaux.
 
- La Confédération constate avec regret l’absence des données et statistiques sur les TPE et l’absence  de crédibilité des chiffres publiés par l'Observatoire des TPME. Et pour cause, ce dernier définit la TPE par une définition qui ne s'applique pas réellement à cette catégorie. Ceci est dû à  l’absence de la consultation  avec  l’entité qui représente ces entreprises, à savoir la Confédération Marocaine de TPE-PME et par conséquent, on ne peut ni affirmer ni confirmer ces statistiques et ces chiffres qui ne nous touchent pas.
 
A cette occasion et en absence d’une concertation ou lois sur la définition de la TPE, la Confédération continue de définir la TPE (Très Petite Entreprise) comme étant une entreprise qui fait un chiffre d’affaires de moins de 3 millions de DH et qui emploie moins de 10 personnes. 
 
- La Confédération fait appel au Comité de veille Economique (CVE) pour se réunir et prendre ses responsabilités et des mesures immédiates pour sauver des milliers de TPE, PME et autoentrepreneurs de la faille, tout en rappelant que cette catégorie d'entreprises n'a bénéficié ni du soutien du gouvernement précédent ni des décisions de ce comité, et spécialement des deux programmes de financement ‘’ Oxygène et Relance ‘’ ni d’aucun contrat programme.
 
- Le gouvernement Akhannouch à ouvrir un dialogue avec notre Confédération pour suivre le dialogue et les dossiers que nous avions entamé avec le Chef du gouvernement précédent, ainsi qu'avec les différents ministères, parce que la Confédération Marocaine de TPE-PME croit toujours à la continuité de l'administration et de ses engagements et qu’on ne va pas reprendre de zéro les discussions et nos revendications à chaque nouveau gouvernement ou nouveau ministre.
 
- La Confédération appelle le gouvernement d'alléger les procédures de contrôle aux différents points situés aux entrées des villes et dans les différents axes routiers pour la circulation des propriétaires de Très Petites Entreprises, Petites et Moyennes Entreprises, leurs véhicules et salariés afin de faciliter leurs circulations et activités. 
 
Dans ce sens, la Confédération lance aussi un appel d’urgence au nouveau gouvernement d’Akhannouch pour accélérer la digitalisation de l’administration et d’alléger les procédures. 
 
 

 

 

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