Le Maroc et le Portugal ont signé, mardi à Rabat, une déclaration de coopération sur l’hydrogène vert afin de mettre en place les bases nécessaires pour développer le partenariat dans cette filière d’énergie propre entre les acteurs économiques des deux pays.
Dans cette déclaration conjointe, signée par le ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah et son homologue portugais, Matos Fernandes lors d’une cérémonie organisée par visioconférence, les deux parties reconnaissent l’opportunité stratégique représentée par la décarbonisation de l’économie et la transition vers l’énergie verte en tant que facteurs mobilisateurs et catalyseurs pour le développement durable, ainsi que l’importance de l’hydrogène vert en tant que source d’énergie plus propre et plus accessible pour l’avenir des économies des deux pays, avec des avantages irréfutables pour la durabilité environnementale.
Par la même, les deux ministres se sont convenus de renforcer les liens d’amitié existant entre les deux pays, de booster la coopération bilatérale et d’aligner les priorités de l’hydrogène vert au Maroc et au Portugal sur les stratégies de décarbonisation liées à l’accord de Paris, ainsi que d’encourager la demande commerciale de l’hydrogène vert.
S’exprimant à cette occasion, Rabbah a souligné que cette déclaration constitue une première étape pour mettre en place les bases nécessaires au développement de la coopération bilatérale dans le domaine de l’hydrogène vert, eu égard aux énormes potentiels et atouts dont regorgent les économies des deux pays, ainsi que de véritables opportunités d’investissement offertes par ce secteur, considéré comme l’un des futurs piliers pour la décarbonisation de l’économie et l’accélération de la transition énergétique propre.
Le Maroc a entrepris plusieurs actions pour entamer le développement de l’hydrogène sur de bonnes bases, a fait observer le ministre, notant que son département et les partenaires ont posé les jalons pour réussir ce nouveau challenge à travers notamment, la mise en place de la Commission nationale de l’hydrogène en 2019 et d’une série de projets de recherches et de développement ainsi que la préparation de la feuille de route de la production de l’hydrogène.
Et d’ajouter que parmi les actions entreprises en la matière figurent également la création de la plateforme nationale de recherche et développement, en l’occurrence le centre “Green A2A”, l’implication de la recherche scientifique à travers l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l’Université polytechnique Mohammed VI qui travaillent de concert pour développer la recherche de base sur l’hydrogène vert. “L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) pilote, pour sa part, un projet de référence portant sur l’hybridation”, a-t-il indiqué.
Pour sa part, le ministre portugais de l’Environnement et de l’action climatique, qui s’est félicité des relations de coopération et d’amitié unissant le Maroc et le Portugal, a relevé que le développement du secteur de l’hydrogène vert nécessite un appui particulier par les Etats et les gouvernements.
“Le Portugal est engagé dans une politique stratégique en matière d’hydrogène vert et vise à organiser le 7 avril prochain une conférence internationale sur cette filière d’énergie propre à laquelle le Royaume du Maroc est fortement appelé à y participer”, a noté Fernandes.
L’ambassadeur du Portugal au Maroc, Bernardo Futscher Pereira a, de son côté, souligné dans une déclaration à la MAP que l’hydrogène vert constitue une priorité pour le Portugal et le Maroc, notant que les deux pays disposent de toutes les conditions nécessaires pour coopérer dans ce domaine et consolider un partenariat industriel, commercial et logistique pour développer cette filière.
Au terme de cette cérémonie de signature à laquelle a participé par visioconférence l’ambassadeur du Maroc au Portugal, Othmane Bahnini, les deux ministres se sont engagés à créer un groupe de travail conjoint pour examiner et mettre en œuvre plusieurs actions dont une feuille de route pour l’hydrogène vert et l’ammoniac ainsi que l’élaboration d’un mémorandum d’entente sur l’hydrogène vert.