Le marché des produits alimentaires fait face à de grandes irrégularités au niveau des chaînes d'approvisionnement, à la spéculation et à la multitude des intermédiaires, a souligné, jeudi soir à Salé, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
S’exprimant à l'occasion d'une rencontre-débat avec les journalistes, initiée par la Fondation Lafqui Titouani, Baitas a assuré que le gouvernement mettra tout en œuvre et mobilisera tous les moyens pour lutter contre ce genre de pratiques.
La question de la hausse des prix fait l’objet d’un suivi minutieux de la part de l’Exécutif, notamment au niveau de l’approvisionnement, à travers des réunions quasi-quotidiennes avec les producteurs et les professionnels des différents secteurs concernés afin de garantir une offre abondante pour satisfaire les besoins des citoyens, a-t-il soutenu.
En réponse à une question sur la pertinence des opérations de contrôle face à la flambée des prix de certains produits, le ministre a tenu à souligner que ces opérations sont menées de manière quotidienne et régulière. Face au contexte inflationniste, a-t-il noté, le gouvernement a pris une batterie de mesures qui se traduisent, notamment, à travers le budget alloué dans la Loi de finances à la Caisse de compensation ou encore dans les politiques publiques adoptées.
Dans ce sens, Baitas a mis en avant les efforts entrepris par l'Exécutif pour assurer la stabilité des prix de l'électricité, en plus des subventions accordées aux professionnels du transport routier qui s’élèvent à près de 5 milliards de dirhams (MMDH), ajoutant que les subventions de blé ont coûté à l’Etat près de 9 MMDH en 2022 et ceux du gaz environ 22 MMDH.
L’action gouvernementale est également orientée vers la santé et l’enseignement, comme en témoignent les augmentations considérables dans les budgets de ces deux secteurs, a-t-il ajouté. Abordant le chantier de la protection sociale, il a indiqué que tous les citoyens marocains en bénéficient actuellement, répartis entre 11 millions de salariés et environ 11 millions de travailleurs non salariés, en plus des ex-Ramedistes dont les prestations de santé sont assurées gratuitement par l’Etat.
Par la biais d’une petite contribution, les différentes catégories de la population peuvent désormais bénéficier d'une couverture sanitaire, a-t-il dit, invitant toutes les parties prenantes à fédérer leurs efforts afin d’assurer la réussite et la pérennité de ce chantier. D'autre part, selon le ministre, l'Exécutif entend verser en 2023 des allocations directes à environ 7 millions d'enfants en âge de scolarité et à 3 millions de familles dont les enfants ne sont plus en âge de scolarité.
Au cours de cette rencontre, le porte-parole du gouvernement a passé en revue d’autres questions d'actualité relatives à l’emploi et à l’investissement, mettant en valeur les efforts du gouvernement pour l’insertion professionnelle des jeunes à travers les programmes Awrach et Forssa. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme "la politique autrement" de la Fondation Lafqui Titouani, a pour but de débattre de questions d’actualité avec des personnalités issues notamment du monde de la politique, de l’économie et de la société civile.