Selon le patronat, les entreprises ont vraiment peur de ce qui va se passer pour le reste de l'année.
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) préconise la création d'un "Label Santé" afin de pouvoir avancer en matière de la lutte contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) au sein des entreprises, a indiqué, mardi soir, le Directeur général (DG) délégué du patronat, Jalal Charaf.
Ce label professionnel, auquel il est nécessaire d'associer notamment les salariés, les autorités sanitaires et administratives, permettrait d'assurer qu'une entreprise respecte les différentes mesures de prévention et de sécurité, a souligné Charaf, qui s'exprimait lors d'un webinar tenu à l'initiative de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) autour du thème "Situation épidémiologique covid-19 préoccupante: la riposte".
Il a, parallèlement, mis en avant deux principales actions qui peuvent contribuer à l'élaboration de la nouvelle stratégie de riposte contre cette pandémie.
Il s'agit du médecin de travail, qui joue rôle important via ses alertes sur les cas positifs détectés, et d’orienter le dépistage vers les cas contacts au lieu de le faire de manière massive.
En outre, il a fait remarquer que le terme "riposte" exprime l'urgence de la situation et la nécessité de répondre de la manière la plus efficace possible à cette augmentation des cas positifs constatés récemment.
Le monde économique, celui de l'entreprise particulièrement, est aujourd'hui entre le marteau et l'enclume, car il s'agit en premier lieu d'assurer la santé des travailleurs et les citoyens (priorité des priorités), et de garantir, d'un autre côté, un niveau d'activité minimum pour permettre à l'économie de tourner et à l'emploi d'être sauvé au maximum, a expliqué Charaf.
Et de poursuivre : "Les efforts de notre pays dans la gestion de cette pandémie ont été cités comme exemplaire vu les résultats très positifs enregistrés sur le plan sanitaire. Le confinement général imposé a permis d'excellents résultats, mais évidemment ça a fait très mal aux opérateurs économiques et à l'économie en général".
Dans ce sens, le DG délégué de la CGEM a indiqué que malgré la reprise, "le moral des entreprises est encore au plus bas". "Nous avons réalisé un baromètre sur l'impact de la covid-19 sur les entreprises et nous pouvons confirmer que les entreprises ont vraiment peur de ce qui va se passer pour le reste de l'année".
De son côté, Mohammed Fikrat, président du Groupement interprofessionnel de prévention et de sécurité (GIPSI), a mis en exergue l'action de ce groupement qui travaille sur plusieurs chantiers visant à améliorer les conditions de sécurité au sein des entreprises et à promouvoir la culture de sécurité d'une manière générale et ce, à travers la sensibilisation et la formation des salariés et des chefs d'entreprises.
Le GIPSI œuvre, en étroite collaboration avec de multiples partenaires, pour la mise en place d'un accompagnement spécifique aux très petites et petites entreprises, a-t-il soutenu.
Il s'agit, entre autres, de la création d'un service inter-entreprises de santé et de sécurité au travail (SST) au sein des entreprises de la zone industrielle de Aîn Sebaâ-Hay Mohammadi et de l'élaboration d'un guide basé sur le référentiel "Tahceine" de l'IMANOR, fixant les exigences devant être satisfaites pour assurer la continuité des activités dans des conditions sanitaires maîtrisées.
Cette rencontre virtuelle a été organisée en collaboration notamment avec le ministère de la Santé, le ministère du Travail et de l'insertion professionnelle, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Agence marocaine de presse (MAP).