La Cour des comptes a recommandé, dans son rapport annuel 2022-2023, l'adoption d'une vision intégrée en matière d’orientation de l’offre de formation vers les besoins en compétences du marché du travail.
Elle a également appelé à mettre en place un système d’information dédié à travers l’adoption d’un cadre juridique relatif au système statistique national et le repositionnement de l’observatoire national du marché du travail en tant que structure autonome tout en accélérant la création des observatoires régionaux de l’emploi et en harmonisant les nomenclatures statistiques des activités, des diplômes et des professions.
Concernant l'emploi des jeunes, la Cour a souligné la persistance de la faiblesse de l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins en compétences du marché du travail, due essentiellement à l’insuffisance des passerelles entre les systèmes de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle et à l’absence d’une vision intégrée en matière d’orientation.
De plus, l’action publique en matière d’emploi, notamment l’insertion des jeunes, se caractérise par la multiplicité des acteurs qui interviennent à plusieurs niveaux, sans une définition claire et précise de leurs responsabilités et rôles ainsi que des relations qui les lient, relève-t-on.
De ce fait, la Cour a recommandé de renforcer le rôle des organes de gouvernance du marché de l’emploi et la coordination entre eux, en garantissant la convergence et la synergie de l’action publique dans ce domaine.
Elle a préconisé, aussi, d’intégrer la dimension de l’emploi, avec la qualité requise, au niveau des stratégies sectorielles et des incitations à l’investissement prévues par les différents programmes publics, et de mettre en place des mécanismes de mesure, de suivi et d’évaluation.