Le lancement du fonds Innov Invest annoncé le 1er juillet par le ministre marocain de l'Economie et Finances, Mohamed Boussaïd, attend toujours l’adoption du prêt de 50 millions de dollars promis par la Banque mondiale.La décision du Conseil d’administration est prévue pour le 15 septembre, rapporte L'Usine Nouvelle qui cite le dernier document d’information de la Banque, mais son bureau au Maroc précise que cette date n’est qu’indicative, l’approbation devant intervenir en tout état de cause avant la fin de l’année. Rappelons que la gestion de ce fonds, dont le but est de financer des start-ups au tout début de leur existence (amorçage), a été confiée à la Caisse centrale de garantie (CCG). Cette dernière prévoit cependant d’ajouter des financements par la dette aux investissements en fonds propres (equity) offerts par la Banque mondiale, précise la même source.
Seule la partie equity devrait donc être financée pour 50 millions de dollars par la BIRD, filiale de la Banque mondiale, sur 6 ans. 42 millions de dollars seront placés dans des fonds d’investissement en capital : "12 millions iront renforcer le secteur actuellement très faible du financement providentiel (amorçage) à travers des transactions de cofinancement de l’ordre de 100.000 à 500.000 dollars", et 30 millions seront investis dans le cadre du capital-risque en "transactions de 500.000 à 1,5 million de dollars, ceci au profit d’entreprises déjà établies qui entrevoient une expansion de leurs affaires à un niveau supérieur", indique la BM dans son document d’information. Six millions de dollars de subventions seront enfin accordés aux organisations qui forment l’écosystème marocain de soutien aux start-ups. Les deux millions restant iront à la gestion du projet de financement, indique la même source.■