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Légumes : La flambée des prix risque de perdurer

Légumes : La flambée des prix risque de perdurer

Les prix des légumes continuent d’augmenter. En dépit des appels des associations de défense des droits des consommateurs et quelques mesures du gouvernement, rien ne dit que la situation va s’améliorer. Et pour cause, de nombreux facteurs ayant un effet direct sur cette situation persistent toujours.

Cette flambée touche principalement les trois légumes à forte consommation, à savoir les pommes de terre, les oignons et les tomates. Si les deux premiers produits connaissent un certain apaisement, le dernier affiche des prix record. Mais cette situation risque de persister si l’on croit les circonstances dans lesquelles évolue la saison agricole. 

Interrogés à ce sujet, les professionnels du secteur sont unanimes : la sécheresse en est responsable et la vague de froid peut aggraver la situation.
«Le marché obéit à la loi de l’offre et de la demande. Ces dernières années, l’offre a été fortement perturbée par la baisse de la production, qui est due à la faiblesse des apports en eau. La plupart des fermes fonctionnent avec de l’eau pompée de la nappe phréatique. Le niveau de cette dernière n’ayant cessé de baisser ces dernières années, de nombreuses exploitations ne peuvent plus continuer à produire la même quantité, d'où la réduction de la capacité de production. Cela se répercute automatiquement sur les prix», souligne Mohamed Joubeil, vice-président de l’Association des commerçants du marché de gros de Casablanca.

Et d’expliquer que «normalement, la flambée des prix est constatée occasionnellement lors de périodes précises de l’année, comme le Ramadan. Elle est visible aussi dans la région du Nord lors de la période estivale car sa population augmente durant les vacances d’été. Mais cette année le renchérissement des prix semble perdurer plus longtemps».

S’agissant des intermédiaires et leur impact sur la hausse des prix, Joubeil a affirmé que pour qu’ils puissent agir, il doit y avoir une entente de toutes les personnes agissant dans ce domaine. On ne peut pas faire du monopole sur un produit périssable. Les commerçants vendent les produits achetés dans la journée ou au plus tard deux à trois jours. Il peut y avoir une hausse dans une ville mal approvisionnée mais le partage des informations entre les opérateurs du secteur finit par équilibrer le marché. 

Du côté des producteurs, on évoque également les conditions climatiques pour justifier la hausse des prix notamment la vague de froid actuelle qui perturbe les cultures et ralentit la croissance des plantes.

«Les prix des légumes les plus consommés ont atteint des niveaux record. Par exemple, au marché de gros, le prix de la caisse de tomates tourne en moyenne autour de 300 DH, soit plus de 10 DH/kg dans le détail. Celui des pommes de terre varie entre 150 et 200 DH selon la qualité et les variétés. La situation risque de s’aggraver puisque l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) de Souss a annoncé de nouvelles restrictions sur les lâchées d’eau à partir des barrages de la région», souligne Abdelaziz Maânaoui, président de l’Association Chtouka des producteurs agricoles. 

Et de poursuivre que «le prix des tomates est accentué non seulement par les conditions climatiques mais aussi par un nouveau virus qui a des effets néfastes sur la filière».

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